La Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) a demandé vendredi "l'intervention urgente du ministre du Logement" dans le conflit qui l'oppose à la ville de Paris au sujet des locations meublées.
"La FNAIM Paris-Ile de France déplore l'absence de concertation entre les professionnels et la mairie de Paris, qui a décidé d'interdire les locations meublées de moins d'un an", indique le communiqué.
Aussi les agents immobiliers réclament "l'intervention d'urgence du ministre du Logement pour sauver ce secteur stratégique du logement à Paris et ses 2.000 emplois directs et indirects"."Dans cette attente, je demande l'arrêt immédiat des poursuites engagées par la mairie de Paris à l'encontre des propriétaires bailleurs, dont je constate qu'elles visent en majorité des petits propriétaires-occupants, contrairement aux déclarations de la mairie" exige Gilles Ricour de Bourgies, président de la Fnaim pour la région IDF, cité par le communiqué.
Pour M. Ricour de Bourgies "la mairie se trompe de cible et de priorité. Depuis dix ans, les professionnels de la location meublée ont permis le retour au secteur locatif de 20.000 appartements qui seraient demeurés vacants et qui risquent de le redevenir. Il reste 116.000 logements vides à Paris, auxquels s'ajoutent 80.000 résidences secondaires".
Les locations de meublés de courte durée à Paris ont tellement augmenté que la mairie a décidé de s'en mêler, estimant qu'ils participent à une hausse globale des prix et réduisent d'autant l'offre de logements dans la capitale, déjà en proie à une pénurie. Elle enjoint les loueurs de se conformer à la loi qui stipule que toute transformation d'un local d'habitation pour un autre usage "doit faire l'objet d'une autorisation de la Ville", car la collectivité a en charge depuis 2009 le contrôle des changements d'usage des locaux d'habitation.
Paris Meublés, organisme qui regroupe les agences spécialisées dans ce secteur, déplore le fait que la mairie persiste à appeler "locations meublées touristiques" une activité qui ne concerne les touristes que pour 4% du temps total d'occupation.
"Contrairement à ce qu'affirme la section Paris Ile-de-France de la FNAIM, la Ville de Paris n'a jamais entendu viser les propriétaires qui louent leur appartement quelques jours ou semaines par an, mais ceux qui le louent à la nuité, à la semaine ou au mois, dans une optique commerciale", affirme de son côté la municipalité parisienne dans un communiqué.
Source : batirama.com