Les espoirs de croissance au 1er trimestre vont-ils disparaître sous l?effet de la vague de froid ? C?est ce que craint la Capeb qui prévoit une baisse d?activité de -1% en 2012 pour les entreprises artisanales.
Malgré le redoux annoncé pour cette semaine, la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (Capeb) s’alarme des conséquences de la vague de froid persistante. Les températures négatives exceptionnelles de ce mois de février ont empêché la réalisation des travaux en extérieur.
« Le 4e trimestre 2011, avec une hausse inattendue de +3,5 % de l’activité, avait été réchauffé pour partie par des températures clémentes. Mais le froid glacial qui s’est abattu sur la France a figé l’activité du secteur. La croissance initialement envisagée au 1er semestre 2012 pourrait être affectée », déplore Patrick Liébus, président de la Capeb.
Le secteur dénombre 3 semaines d’arrêts des chantiers dans les départements les plus touchés par ces intempéries car le froid empêche l’usage des matériaux de construction, le béton et les enduits de ravalement étant inutilisables en dessous de 5 degrés. En outre, les conditions réglementaires de sécurité pour les salariés ne sont plus assurées.
La Capeb est d’autant plus inquiète qu’elle comptait sur un premier semestre de croissance qui pouvait s’inscrire dans la continuité de 2011 avec un niveau important de permis de construire et de mises en chantier établis en 2011 qui ne peuvent être actuellement concrétisés.
Le 2nd semestre, qui devrait souffrir d’un ralentissement de l’activité dans le neuf et de l’application des plans de rigueur décidés en 2011, est désormais abordé avec une vive inquiétude. Pour rappel, une baisse d’activité de l’ordre de -1 % est envisagée pour 2012.
« Si le dispositif chômage-intempérie permet de rémunérer les salariés en arrêt de travail à hauteur de 75 %, l’absence d’activité entraine un manque à gagner important en termes de chiffres d’affaires pour les entreprises artisanales, explique Patrick Liébus. Conséquence directe : une diminution des ressources de trésorerie qui se situent déjà à un niveau critique du fait de la crise économique persistante ».
Source : batirama.com