La construction par la fondation Louis Vuitton d'un musée d'art contemporain dans le bois de Boulogne à Paris va se poursuivre : le Conseil constitutionnel a jugé conforme son permis de construire.
Les juges constitutionnels présidés par Jean-Louis Debré avaient été saisis d'une QPC (Question prioritaire de constitutionnalité) déposée par une association de défense du parc de l'ouest parisien, "la Coordination pour la sauvegarde du Bois de Boulogne".
Opposée à cet édifice, l'association avait saisi la justice administrative, et attaquant, avec succès, à la fois l'autorisation foncière délivrée par une délibération du conseil de Paris (le bois de Boulogne est un espace municipal) et le permis de construire, finalement annulé le 20 janvier 2011.
Pour sauvegarder le projet de musée, dû au crayon de l'architecte Franck Gehry, auteur du musée Guggenheim de Bilbao, la ville de Paris a, sur le premier point, modifié son règlement d'urbanisme. Sur le permis de construire, la ville et la Fondation Louis Vuitton ont obtenu en avril 2011 de pouvoir continuer les travaux.
Par ailleurs, dans le cadre d'un projet de loi sur le prix du livre numérique, a été glissé un "cavalier" (disposition sans lien direct avec l'objet principal du texte législatif) consolidant le permis de construire.
La QPC visait ce "cavalier" législatif. Mais elle a été repoussée par le Conseil constitutionel notamment, parce que la disposition visée "répond à un but d'intérêt général suffisant".
Bernard Arnault, président de LVMH, avait annoncé fin 2006 la création de cette "fondation Louis Vuitton pour l'art contemporain", située dans l'ancien bowling du Jardin d'Acclimatation et qui devait voir le jour en 2010. Elle doit abriter les collections du groupe de luxe (Takashi Murakami, Chris Bruden, Ange Leccia...)
Source : batirama.com / AFP