Le gouvernement débute sa campagne d'envoi des chèques énergie, afin d'aider les ménages modestes à payers leurs factures, un dispositif qui a été élargi à de nouveaux bénéficiaires.
Ce chèque, qui couvre une partie des factures d'électricité, de gaz ou de fioul ou encore des travaux de rénovation énergétique, "bénéficiera en 2021 à plus de 5,8 millions de ménages (contre 5,5 millions l'année dernière)", indique le ministère de la Transition écologique
D'un montant de 150 euros en moyenne, le chèque énergie est envoyé automatiquement par voie postale aux personnes éligibles selon leurs revenus fiscaux, jusqu'à fin avril. Il ne nécessite donc aucune démarche.
Plusieurs nouveautés ont permis cette année d'élargir le nombre de bénéficiaires, souligne le ministère. Il peut par exemple bénéficier aux résidants des EHPAD. Compte tenu de la crise sanitaire, la trêve hivernale a de nouveau été prolongée cette année, jusqu'à fin mai, protégeant les particuliers des coupures pour impayés (mais pas des réductions de puissance).
"Une bombe à retardement"
Des associations de lutte contre la pauvreté comme le Médiateur de l'énergie s'inquiètent toutefois d'une "bombe à retardement", alors que de nombreux ménages souffrant de la crise sanitaire et économique souffrent de précarité énergétique. Le Médiateur avait ainsi récemment réclamé le doublement du montant moyen du chèque énergie à 300 euros.
Dans un courrier au gouvernement, l'Observatoire national de la précarité énergétique se dit "très inquiet pour les douze millions de Français et de Françaises en situation de précarité énergétique aggravée par la crise sanitaire" et "sollicite le versement d'une aide exceptionnelle en leur direction".
Il propose des "mesures significatives", qui pourraient "par exemple se traduire soit par l'abondement des FSL (Fonds de solidarité logement), soit par le versement exceptionnel d'un second chèque énergie, dont le montant serait susceptible d'atteindre le doublement du montant actuellement versé.
Source : batirama.com