Photovoltaïque en France : décollage de l’autoconsommation en 2020

France Territoire Solaire a publié le bilan de l?évolution des installations photovoltaïques en France. La baisse du coût des installations favorise l?autoconsommation.

Au 4e trimestre 2020, une puissance totale de 237 MW d’installations photovoltaïques a été raccordée au réseau. Comme l’indique France Territoire Solaire www.franceterritoiresolaire.fr, par rapport au 3e trimestre 2020, on remarque :

 

 

 

 

 

 

 

La part de l’électricité photovoltaïque dans la consommation brute d’électricité en France a atteint – seulement – 1,4% à la fin du 4e trimestre. A la fin du trimestre, les projets en file d’attente dépassent 8,4 GW.

 

 

Au 4e trimestre 2020, une puissance totale de 237 MW d’installations photovoltaïques a été raccordée au réseau. Comme l’indique France Territoire Solaire www.franceterritoiresolaire.fr, par rapport au 3ème trimestre 2020. ©France Territoire Solaire

 

 

 

Fin 2020, 414 MW d’installations en autoconsommation sont raccordés en France, dont 60 MW en autoconsommation totale sans injection sur le réseau et 354 MW en autoconsommation avec injection du surplus. ©France Territoire Solaire

 

 

Le raccordement d’installations photovoltaïques de moins de 9 kWc de puissance est au plus haut depuis 6 ans, malgré la baisse continue du tarif de rachat. ©France Territoire Solaire

 

Un paysage réglementaire toujours contraignant

 

Deux ans après son annonce en juin 2018, le plan #PlaceAuSoleil et ses 25 mesures principales avancent lentement. Les dernières évolutions datent de la Loi Energie Climat (novembre 2019) et du Guide Pratique sur le développement des projets photovoltaïques (février 2020).

 

La Loi Energie Climat, ses décrets et arrêtés d’application ont clarifié et, un peu, simplifié, le cadre fiscal et juridique de l’autoconsommation et du tiers-investissement, notamment en ce qui concerne les ombrières de parking, le périmètre de l’autoconsommation collective et l’obligation de solariser les bâtiments.

 

En effet, comme l’indique Tecsol, l’arrêté du 5 février 2020 (publié au JO le 29 février), pris en application de l’article L. 111-18-1 du code de l’urbanisme, lui-même créé par l’article 47 de la loi relative à l’énergie et au climat du 8 novembre 2019, indique que les constructions et installations de plus de 1000 m² d’emprise au sol doivent intégrer, au choix, des dispositifs de végétalisation ou de production d’énergies renouvelables. L’arrêté énumère une liste des constructions et installations concernées - création ou extension d’ensembles commerciaux, de magasins de commerce de détail, de drives, nouveaux entrepôts non ouverts au public, nouveaux parcs de stationnement couverts, …

 

Solarisation ou végétalisation sont à réaliser en toiture du bâtiment ou sur les ombrières surplombant les aires de stationnement sur une surface au moins égale à 30% de la toiture du bâtiment et des ombrières créées. Des exceptions sont prévues, si cela vient aggraver un risque ou en cas de difficulté technique insurmontable à prix raisonnable ou encore en cas d’installations classées.

 

" Le développement du solaire, un sujet permanent de débat en France"

 

En revanche, bien d’autres aspects du plan #PlaceAuSoleil n’avancent pas, comme la création d’un Label Solaire, d’un Réseau d’aide aux collectivités ou encore la protection du consommateur face aux propositions en autoconsommation. Et nous attendons toujours l’apparition du guichet d’appel d’offres pour les toitures de 500 kW et plus.

 

Bref, la situation française n’est pas nulle, mais il n’y a pas non-plus de quoi pavoiser. En 2020, la Belgique (30 688 km²) a raccordé 1000 WMc de photovoltaïque à son réseau en 2020, contre 9 784 MWc en France (555 000 km²).

 

Le 29 Mars, Philippe Malbranche, ancien directeur de l’INES qui a rejoint l’Alliance Solaire Internationale en Inde début 2020, déclarait au blog Tecsol « En France, le développement du solaire reste un sujet permanent de débat, avec tout ce qui en découle : objectifs souvent retardés, complexité réglementaire et administrative continuelle, répartition toujours aussi surprenante des financements publics envers la recherche sur l’énergie, etc.

 

Sur la scène internationale, de nombreux pays ne se posent plus la question de savoir s’il faut développer le solaire ou non, mais tout simplement comment le faire, au mieux, au plus vite : comment optimiser l’intégration et le contenu local, à quelle vitesse mener cette transition ? »

 

 

 

La file d’attente des projets photovoltaïques montre une croissance soutenue, à la fois sur le réseau de distribution géré par Enedis (+230 MW) et sur le réseau de RTE (+630 MW). Au total, le flux en attente dépasse 8,4 GW. Cette hausse de la file d’attente est observée sur 3 segments : les projets de plus de 17 MW (+ 620 MW), les projets de plus de 1 MW (+ 130 MW), les moyennes toitures (+ 60 MW), les autres segments étant en légère hausse. ©France Territoire Solaire

 


Source : batirama.com / Pascal Poggi

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