Les Canalisateurs alertent les donneurs d?ordre sur les difficultés d?approvisionnement en matières premières qui peuvent générer des retards et une augmentation importante des coûts.
Ces difficultés d’approvisionnement sont dues à différents facteurs, relève l’organisation professionnelle membre de la Fédération nationale des travaux publics. Parmi ces raisons, il cite les nouveaux besoins de matières dues à l’épidémie de Coronavirus ; Les facteurs climatiques (vague de froid aux Etats-Unis notamment) ; La déclaration de la « Force Majeure » de nombreux industriels producteurs de polymères aux USA et en Europe, par manque de matières premières et/ou défaillance de leur outil de production.
S’y ajoutent d’autres explications, selon l’organisation professionnelle, telles que la mise en maintenance d’usines transformant les matières premières destinées à fournir les fabricants de tubes en PVC, PE et PP. Sans oublier une augmentation importante des coûts de transport sur le fret maritime et une forte activité industrielle en Asie captant une partie importante de la production.
Les entreprises de canalisations redoutent ainsi trois conséquences : une rupture d’approvisionnement au niveau des tuyaux et raccord (en plastique), une augmentation importante des coûts et des prix sur ces produits pour les entreprises et enfin, une augmentation des délais de réalisation des chantiers.
Ces difficultés s’ajoutent, selon le syndicat, à une commande publique en berne depuis plus d’un an (baisse de 29 % du nombre d’appels d’offres canalisations en 2020 par rapport à 2019) et une hausse des coûts.
Les solutions à mettre en oeuvre
Pour les marchés qui comportent des clauses de révisions de prix, la répercussion des hausses des prix des matières premières pourra se faire via les 5 index TP propres aux travaux de canalisations. Le syndicat demande aux maîtres d’ouvrage de veiller à l’utilisation et la bonne utilisation de ces index.
Pour les marchés à prix fermes ou actualisables, s’agissant de circonstances imprévues, exceptionnelles et en grande partie liées aux conséquences de la pandémie actuelle, cette inflation des coûts entraîne manifestement un déséquilibre de l’économie du marché. Celui-ci doit être pris en compte par les maîtres d’ouvrage, qu’ils soient publics ou privés.
"Dans un contexte déjà difficile, notre syndicat souhaite attirer l’attention des maîtres d’ouvrage sur les difficultés d’approvisionnement des entreprises, qui ont des conséquences sur le planning de réalisation des chantiers. Il est nécessaire de procéder à des prolongations et ajustements sur les délais d’exécution pour tenir compte de cette situation. C’est pourquoi, j’en appelle aux donneurs d’ordre et je leur demande d’utiliser les outils à leur disposition et de faire preuve de souplesse, pour que les entreprises puissant participer pleinement à la relance sur les territoires" termine Alain Grizaud, président des canalisateurs.
Photo©F. leroy
Source : batirama.com