La Fédération française du bâtiment (FFB) a annoncé qu'elle s'opposait à la nouvelle définition de la qualité d'artisan qu'elle qualifie d'"illisible et de régressive".
"Introduite dans la précipitation par la loi de simplification du droit adoptée le 29 février cette nouvelle définition permettra à toute personne inscrite au répertoire des métiers" de se présenter comme artisan, dénonce la FFB dans un communiqué.
"Aujourd'hui, peuvent se revendiquer artisan uniquement les titulaires d'un CAP/BEP ou les personnes disposant d'une expérience de 6 ans dans leur métier", rappelle la FFB. Pour la FFB "en l'absence de contrôle effectif de la qualification lors de la création de l'entreprise, cela revient à permettre à des personnes non qualifiées (autoentrepreneurs, créateurs sans expérience ou sans diplôme) de s'afficher artisan".
La FFB s'oppose à la nouvelle définition pour trois raisons : "il dévalorise la qualité d'artisan, il complexifie le dispositif avec 3 niveaux de qualité (artisan, artisan qualifié et maître artisan) qui perd en lisibilité et il méconnaît la réalité de l'artisanat en privilégiant la qualification personnelle, excluant la notion de qualification de l'entreprise".
Aussi le Président de la FFB, Didier Ridoret vient de saisir le secrétaire d'Etat en charge de l'artisanat et des PME Frédéric Lefebvre ainsi que les parlementaires rapporteurs du texte afin de contester cette évolution. Le secteur du bâtiment représente près de 7% du produit intérieur brut (PIB) avec un chiffre d'affaires de 123 milliards d'euros et 1,1 million d'actifs, dont une majorité d'artisans, au sein de 350.000 entreprises.
Aussi, forte de sa puissance, la FFB, demandant la modification de ce texte, met la pression sur les Pouvoirs publics, en affirmant que "à quelques semaines de consultations électorales majeures, les authentiques artisans apprécieront !".
Source : batirama.com