Le gouvernement annonce un doublement du fonds friches, abondé de 350 millions d'euros supplémentaires qui s?ajoute à l?enveloppe initiale de 300 millions d?euros.
Annoncé en décembre dernier dans le cadre du plan France Relance, le Gouvernement a déployé en 2021 un fonds de 300 millions d'euros pour le financement des opérations de recyclage des friches abandonnées.
« L'appel à projets a connu un réel succès et les lauréats seront désignés à la fin du mois de mai » indique le gouvernement qui annonce un doublement du fonds friches, abondé de 350 millions d'euros supplémentaires.
L'objectif : accompagner un aménagement durable des territoires en maîtrisant l'étalement urbain, revitalisant les villes et territoires en déprise, et ainsi freiner l'artificialisation des sols tout en encourageant la construction de logements.
1119 dossiers régionaux pour 1,5 milliard d’euros
L'enveloppe initiale de 300 millions d'euros annoncée fin 2020 a fait l'objet d'un cadrage national, et a été déclinée en un appel à projets national sous l'égide de l'Ademe pour les friches industrielles et minières (40M€), et des appels à projets régionaux pilotés par les préfets pour les friches urbaines (259M€). Ces appels à projets sont aujourd'hui clôturés.
Les appels à projets régionaux ont suscité 1 119 dossiers, pour 1,562 milliard d'euros demandés. 631 dossiers ont été déclarés éligibles et suffisamment matures par les préfets, pour un total de 496 millions d'euros de subventions.
La totalité de l'enveloppe de 259 millions d'euros (hors Fonds Ademe) prévue sur 2 ans sera finalement débloquée dès la première année, en 2021 (projets d'aménagement urbain, de revitalisation des cœurs de ville et de périphérie urbaine, de requalification à vocation productive...). La liste des lauréats sera annoncée d'ici la fin du mois de mai, sur la base des propositions des préfets.
Dans la trajectoire du « zéro artificialisation nette »
La reconversion des friches contribue à la trajectoire du « zéro artificialisation nette » fixée par le Gouvernement, inscrite dans le projet de loi Climat et Résilience actuellement en débat au Sénat.
Cependant, la réutilisation de friches, qu'elles soient commerciales, ferroviaires, portuaires ou routières, industrielles, militaires ou minières, s'accompagne souvent d'un surcoût, notamment en cas de pollution, qui rend plus difficile l'équilibre économique de ces opérations, en particulier en secteur détendu. Pour ces opérations hors marché, un soutien public est souvent indispensable.
Le soutien économique du Fonds friches est complémentaire des dispositifs que l'Etat déploie avec ses opérateurs, en particulier les établissements publics fonciers, ou des outils de contractualisation et de financement, comme les « projets partenariaux d'aménagement » ou les « opérations de revitalisation territoriale. »
Photo ©F. Leroy
Source : batirama.com