La tendance positive observée à l?échelle nationale est menée par l?artisanat du BTP (+3 % d?emplois par rapport à 2019, 24 100 emplois créés) et de l?alimentation (+3 %, 5 100).
Selon le Baromètre de l’artisanat 2021 (1), ce sont les secteurs du BTP qui sont les plus créateurs d’emplois et ce malgré l’arrêt des chantiers lors du premier confinement : maçonnerie générale/construction (+3%, soit 8 530 emplois créés en 2020), électricité / plomberie (+4%, 7 130 emplois) et travaux de finition du bâtiment (+2%, 6 760 emplois). Viennent ensuite la boulangerie-pâtisserie (+2%, 3 010 emplois), les services automobiles (+2%, 2 590 emplois) et la boucherie-charcuterie-poissonnerie (+3%, 1 610 emplois).
Sans surprise, les secteurs qui ont connu les plus grandes pertes d’emplois sont les secteurs qui ont été les plus touchés par les confinements successifs : les transports (-4 %, -540 emplois), la coiffure et les soins esthétiques (-2 %, - 2020 emplois).
Une baisse des embauches à relativiser
Les entreprises de l’artisanat ont réduit leurs embauches de 8 % en 2020. Une baisse que l’on peut imputer aux mauvais résultats du 2e trimestre 2020, période durant laquelle la France a été très strictement confinée. A cette époque, les entreprises de l’artisanat ont réduit leurs embauches de 32 % par rapport à 2019. Un recul observé dans l’ensemble des secteurs : l’alimentation (- 44 %), les services (- 35 %), la fabrication (- 34%) et le BTP (-23 %).
Toutefois, si l’on regarde les chiffres des trois autres trimestres, on observe que la dynamique de recrutement est relativement stable en 2020 par rapport à 2019 : -1 % d’embauches au 1er trimestre, +2 % au 3e et - 2 % au 4e
Création d’entreprises : très légère augmentation des immatriculations
Bonne surprise : l’incertitude économique engendrée par la crise sanitaire n’a pas freiné la dynamique entrepreneuriale en 2020. Les immatriculations ont ainsi connu une légère augmentation de 1 % sur l’ensemble de l’année.
Sur l’ensemble de l’année, la progression des immatriculations concerne surtout l’artisanat de fabrication (+4 %) et le BTP (+2 %). Le léger recul des immatriculations observé dans le secteur de l’alimentation (-2%) peut s’expliquer par une baisse des opérations de transmission-reprise, liée au contexte d’incertitude.
Une baisse d’activité chez les micro-entrepreneurs
Moins couverts par les dispositifs d’aide, les micro-entrepreneurs de l’artisanat ont été sévèrement touchés par la crise. Cela d’autant plus que les chiffres d’affaires déclarés montrent une baisse moyenne de 12 % de leur chiffre d’affaires, en particulier dans les activités de taxis-VTC (-57 %) et de coiffure / esthétique (-32 %).
- Réalisé par L’institut supérieur des métiers et la MAAF
Source : batirama.com