L'aéroport de Lyon Saint-Exupéry fonctionnera dès 2026 sans émission nette de carbone, a promis son exploitant Vinci Airports, assurant qu'il s'agira alors d'une première française.
Saint-Exupéry est l'un des trois sites du premier opérateur privé d'aéroports dans le monde a avoir déjà atteint la neutralité carbone, avec ceux de Gatwick (Royaume Uni) et de Guanacaste (Costa Riva). Mais cette performance a été pour partie rendue possible par le recours à des droits d'émissions - dénoncés par certains écologistes comme des "droits à polluer".
Vinci va donc poursuivre ses efforts pour réduire au maximum son empreinte carbone à Lyon, "centre d'excellence et d'expérimentation des meilleures solutions" détectées dans le monde, a indiqué le président de Vinci Airports Nicolas Notebaert. Les émissions de CO2 de l'aéroport devraient ainsi tomber de 3.800 tonnes en 2019 à 2.200 t en 2021 et à un "minimum incompressible" de 400 t en 2026.
Montant qui sera compensé par la plantation annuelle d'environ 4 hectares de forêts à proximité de l'aéroport. Cette réduction sera rendue possible par l'utilisation de biogaz pour chauffer les terminaux, l'installation d'une centrale biomasse pour la chaufferie du fret, une rénovation énergétique des bâtiments et l'utilisation de véhicules électriques ou hydrogène.
14 hectares de parkings couverts d'ombrières photovoltaïques
Vinci va aussi couvrir 14 hectares de parkings d'ombrières photovoltaïques. Cette future centrale photovoltaïque, d'une capacité de 13 mégawatts en conditions optimales d'ensoleillement (MWc), permettra de couvrir les besoins de l'aéroport en électricité, en laissant un surplus vendu à des tiers. Sa construction et sa gestion seront confiées à un partenaire extérieur pour une mise en service espérée en 2023/24.
A terme cette centrale pourra produire l'hydrogène carburant nécessaire aux futures générations d'avions commerciaux. Vinci espère amener tous ses aéroports français au niveau de celui de Lyon en 2030 (2050 pour l'ensemble du parc dans le monde). Cet engagement ne vaut que pour la part qui incombe à l'exploitant et ne couvre donc pas la pollution carbone générée par les avions.
Mais les compagnies aériennes pourront, si elles le désirent, participer au programme de plantation d'arbres mis en place par Vinci. Ces plantations, d'espèces variées et résistantes à la sécheresse, seront effectuées par l'Office national des forêts qui en restera propriétaire.
M. Notebaert a par ailleurs indiqué que les réservations pour la saison d'été au départ de Lyon étaient "bonnes" et laissent augurer d'un meilleur été qu'en 2020. 82 destinations seront desservies au départ de Saint-Exupéry, contre 35 il y a un an et 120 en 2019.
Source : batirama.com