Descours & Cabaud veut se désengager de l'Asie et développer ses marques propres

Le groupe familial Descours et Cabaud, distributeur d'équipements pour les professionnels du bâtiment et de l'industrie, veut réduire sa dépendance envers ses fournisseurs asiatiques.

"On envisage un désengagement progressif de Chine et d'Asie sur certaines lignes de produits, avec un recentrage sur le périmètre européen, mais ça ne se fera pas d'un claquement de doigts", a expliqué le directeur du développement Alain Morvand. Toutefois, "on n'est plus là au stade des hypothèses mais sur une décision à mettre en oeuvre", a ajouté M. Morvand.

 

Dans le même temps, l'entreprise lyonnaise compte développer ses marques propres - des produits qu'elle conçoit en interne et fait fabriquer par des tiers. Dans les équipements de protection individuelle (EPI), une des grandes spécialités du groupe, celles-ci représentent déjà 15% à 20% des ventes.

 

"Un de nos challenges est d'arriver à ce même taux avec nos autres marques", a relevé M. Morvand. Au cours de l'exercice écoulé, le groupe pluricentenaire - il fête cette année son 239e anniversaire - a fait preuve de sa "résilience", s'est félicité le président du directoire, Philippe Massonneau.

 

Un chiffre d'affaires de 3,7 milliards d"euros

 

"L'organisation décentralisée du groupe y a fortement contribué", a-t-il relevé, en notant que le siège lyonnais, tout juste rénové, employait moins de 3% des 14.000 salariés. Le chiffre d'affaires s'est ainsi établi à 3,7 milliards d'euros - à comparer avec le pic de 3,9 milliards atteint l'année précédente. Et la part des ventes réalisées hors de France a atteint un nouveau record à 36%, grâce notamment aux 50 acquisitions réalisées depuis cinq ans.

 

Quant au résultat d'exploitation, il s'est effrité à 143 millions d'euros, contre 151 millions en 2018 et 148 millions en 2019. "Le cash flow dégagé nous permet de poursuivre nos projets de croissance", a relevé M. Massonneau.

 

Présent dans 14 pays, Descours et Cabaud dispose de 710 points de vente, dont 420 en France, 56 aux Pays-Bas, 53 en Grande-Bretagne, 50 aux Etats-Unis et 46 en Espagne."Cela fait partie de nos fondamentaux: non seulement on ne se désengage pas de notre réseau, mais on se renforce", a noté M. Massonneau.

 

Depuis le début de l'année, "le redémarrage de l'activité est bon, voire très bon", en dépit d'une "inflation sur les aciers" et de l'apparition de certaines difficultés d'approvisionnement. Le groupe rencontre aussi des problèmes au niveau du recrutement: "il nous manque 150 personnes en France", a relevé le responsable.



Source : batirama.com

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