80% de ménages éligibles au logement social, pour 15% de bénéficiaires: pour ne pas réitérer l'échec du précédent "plan logement outre-mer", une commission préconise un pilotage plus adéquat
Pour plan logement courant de 2019 à 2022, la Délégation sénatoriale aux Outre-mer propose dans un rapport une approche territorialisée et concertée, faisant remonter les besoins des collectivités elles-mêmes et organisant un pilotage au plus près des acteurs locaux.
Il faut selon ce rapport créer une instance à 4 niveaux: un conseil de concertation réunissant tous les acteurs locaux ; un comité de financeurs; un comité de pilotage plus restreint; et enfin des groupes thématiques de travail. Cette territorialisation doit aussi passer par une meilleure représentation de l'Outre-mer dans les instances nationales du logement, souligne le rapport.
L'exposition aux risques naturels (cyclones, séismes et réchauffement climatique) constitue un défi majeur dans l'Outre-mer et en même temps les solutions qui y sont développées "devraient servir de source d'inspiration, d'échanges et de référence" selon la commission.
Habitat participatif ou collaboratif, "tiny houses", éco-quartiers...
Par exemple, l'architecture bioclimatique, basée sur des savoir-faire traditionnels amérindiens, océaniens, ou tropicaux, offre des solutions de ventilation plus efficaces et moins onéreuses. La commission évoque également les éco-quartiers, l'habitat léger ou "tiny houses" (petites maisons), ou encore l'habitat participatif ou collaboratif.
"Développer une filière de recherche et développement sur l'habitat innovant avec les Outre-mer constituerait un levier important permettant en outre de mobiliser davantage de financements européens dédiés à l'innovation", assure le rapport. À cet égard, le chantier de la performance énergétique des bâtiments "constituera un test", l'actualisation de la réglementation offrant une opportunité pour valoriser l'architecture bioclimatique, souligne le rapport.
Source : batirama.com