Le promoteur français Kaufman & Broad table sur un redressement de son chiffre d'affaires cette année, en dépit du retard au démarrage de son vaste projet de bureaux gare d'Austerlitz à Paris.
Le groupe a vu son chiffre d'affaires progresser de 57,4% au premier semestre, comparé à la même période de 2020, marquée par la crise sanitaire qui avait ralenti des chantiers et rendu plus difficile de réaliser des ventes auprès des particuliers, à 605,8 millions d'euros, selon un communiqué publié après-Bourse.
Au sein de celui-ci, le chiffre d'affaires logement, qui représente la majeure partie de l'activité du groupe, s'est élevé à 519,1 millions d'euros contre 352,3 millions d'euros un an plus tôt, tandis que celui du pôle tertiaire, plus modeste, a été de 83 millions d'euros (HT) contre 30 millions d'euros un an plus tôt. En revanche, les réservations en logements, gage de revenus futurs, ont continué à chuter à 569,7 millions d'euros (-34,7%) au premier semestre 2021, comparé à la même période en 2020.
"Comme anticipé, l'activité commerciale a été affectée par la contraction de l'offre due à la baisse constatée depuis plus de 18 mois de l'attribution des permis de construire", nombre de chantiers ayant été retardés du fait des contraintes sanitaires liées à la pandémie, commente le groupe dans son communiqué. Quant à la marge brute, elle s'est élevée à 104,7 millions d'euros, contre 73,5 millions d'euros au premier semestre 2020, indique le promoteur, qui a dégagé un bénéfice net de 22,7 millions d'euros au premier semestre.
Deux procédures engagées contre le projet de bureaux de la gare d'Austerlitz
Au vu de ces chiffres, Kaufman & Broad confirme tabler cette année sur 1,3 milliard d'euros de chiffre d'affaires et envisage de verser un dividende "d'au moins 1,85 euro" par action sous réserve d'une "stabilisation de la situation économique et sanitaire", précise-t-il. Mais le permis de construire de son projet de la gare d'Austerlitz obtenu le 14 décembre 2020 a fait l'objet de deux procédures engagées devant la Cour administrative d'appel de Paris, indique le groupe.
Si le référé visant à suspendre les travaux a été rejeté le 6 juillet, en revanche "le recours sur le permis de construire devrait être jugé en 2022". Au vu de ces délais, le promoteur estime "plus approprié d'envisager une mise en vigueur des contrats au plus tôt au second semestre 2022", pour ce projet qui doit contribuer significativement à l'amélioration de ses revenus.
Source : batirama.com