Emmanuel Macron a annoncé de nouvelles mesures dans le cadre de l'opération "Action Coeur de ville" pour aider les villes moyennes à revitaliser leurs centres, délaissés depuis des décennies.
"Nos compatriotes ne veulent pas juste de grands débats théoriques sur l'identité (...) Ils veulent retrouver le contrôle et la possession de leur vie, de leur ville, de leur paysage, de leur destin", a déclaré le chef de l'Etat en clôturant les 4e rencontres d'Action Coeur de ville, auxquelles ont participé des élus venus des quatre coins du pays.
A sept mois de la présidentielle et alors que plusieurs candidats déclarés mettent en avant leur enracinement, Emmanuel Macron a affirmé que les Français demandaient "de la proximité, de l'efficacité et de l'ambition".
Accompagné de la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault, il a ainsi cité comme "modèle de l'action publique d'aujourd'hui et de demain" Action Coeur de ville, une opération lancée en 2018 avec une triple ambition: "revitaliser les centres des villes moyennes, améliorer les conditions de vie de leurs habitants et conforter le rôle moteur de ces villes dans le développement du territoire".
Un plan de 5 milliards d'euros
Ce plan a été doté de 5 milliards d'euros - dont trois ont déjà été engagés et les deux autres le seront dans les prochains mois - pour intervenir dans 234 villes de la métropole et de l'Outre-mer, alors que près d'un quart des Français vivent dans une ville moyenne (20.000 à 100.000 habitants).
Quelque 6.000 actions ont été engagées pour revitaliser les espaces publics, les commerces de proximité ou les lieux culturels, selon l'Elysée. Emmanuel Macron a confirmé que le plan serait prolongé jusqu'en 2026, au lieu de 2022, et a annoncé que 350 millions d'euros supplémentaires, issus des fonds européens, allaient être consacrés aux projets de redynamisation des centres-villes.
Il a en outre prolongé les fonds pour remettre en état les friches et le programme de défiscalisation, dit "Denormandie", au delà de 2022 pour la réhabilitation de logements. Caroline Cayeux, présidente de l'Agence nationale de la cohésion des territoires et maire DVD de Beauvais, a souligné que les villes moyennes avaient "tous les atouts" pour répondre "aux attentes des Français après la crise du Covid-19", en particulier pour "la qualité de vie".Le prix de l'immobilier, longtemps en berne, a d'ailleurs commencé à remonter dans certaines d'entre elles.
Source : batirama.com