Valérie Pécresse, candidate à la présidentielle, a promis une loi "pour protéger les grands projets" afin que la justice ne les bloque plus plusieurs années comme le train rapide CDG Express.
"Aujourd'hui, je tire un immense signal d'alarme sur les blocages que rencontrent tous nos projets", a lancé la présidente d'Ile-de-France lors d'une intervention à l'occasion du "Sommet du Grand Paris", interrogée sur les mesures qu'elle prendrait si elle accédait à la présidence de la République.
"Je ferai voter une loi pour protéger ces grands projets", a-t-elle répondu. "On ne peut pas se retrouver quatre ans après une déclaration d'utilité publique avec une annulation judiciaire. Ce n'est pas possible", a-t-elle ajouté.
Elle a cité comme exemple le CDG Express, dont les travaux ont été arrêtés en novembre par le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) qui a annulé une dérogation à l'autorisation environnementale lui permettant de traverser des zones où vivent des espèces protégées.
Mettre en place des délais de justice plus rapides
Si elle admet que "le droit de recours est constitutionnel", Mme Pécresse plaide pour "des délais de justice plus rapides" afin que "le juge se prononce très rapidement et que les grands projets ne soient pas traités comme le permis de construire de Madame Dupont".
"Il nous faut une loi qui permettra dans notre pays de considérer que quand un projet dépasse un certain montant d'investissement public il est d'intérêt majeur par nature", a-t-elle insisté, évoquant le "pragmatisme" dans ce domaine de pays comme les Etats-Unis, la Chine ou encore l'Allemagne.
"Il n'y a aucun pays en Europe dans lequel un projet comme le CDG Express, avec deux milliards d'euros d'argent public, n'est pas considéré comme n'étant pas d'intérêt majeur", a-t-elle déploré.
Source : batirama.com