Le 1% logement veut que le prochain gouvernement lui redonne des marges de manoeuvre financière pour retrouver ses vocations initiales : construire des HLM et aider les salariés à accéder à la priopriété.
"Si cela continue comme cela, on va vers la mort à terme même si cela n'arrive pas dans les trois ans qui viennent", estiment les membres du directoire de l'Union d'économie sociale pour le logement (UESL), organisme qui fédère les organismes collecteurs du 1% logement.
Pour Philippe Van de Maele, le nouveau président du directoire de l'UESL, le 1% logement veut retrouver "plus de moyens financiers et de marge de manoeuvre" par le biais d'une nouvelle loi qui remplacerait celle de 2009 permettant à l'Etat de piocher dans sa cagnotte pour financer l'Agence nationale de rénovation urbaine (Anru) et l'Agence nationale de l'habitat (Anah).
Les pouvoirs publics vont en effet à nouveau prélever entre 2012 et 2014 3,25 milliards d'euros (1,2 milliard en 2012, 1,1 en 2013 et 900 millions en 2014) sur les fonds d'Action Logement, le nouveau nom du mouvement du 1% logement.
Le budget d'Action Logement est, de plus, en constante réduction (près de 4 milliards d'euros en 2009, 3,6 milliards en 2010, 3,450 milliards en 2011 et 2012), à cause d'une collecte moindre auprès des entreprises et d'une baisse du retour des prêts aux salariés.
Aussi le nombre d'aides accordées aux salariés est en chute libre: 1 million en 2006, 632.000 en 2010 et 520.000 en 2011."Le risque de mort c'est que les partenaires sociaux (patronat et syndicat, ndlr) disent basta", car ils estimeraient que le système n'apporte plus un service suffisant aux salariés, affirme M. Van de Maele.
Créé en 1953, le 1% logement est une participation obligatoire des entreprises de plus de 20 salariés, ramenée depuis plusieurs années à 0,45% du total de la masse salariale.
A l'origine, il servait exclusivement au financement de la construction de logements sociaux et à aider les ménages à accéder à la propriété par le biais de prêts aux salariés des entreprises cotisantes, ce qui l'a fait connaître auprès de nombreux Français.
Source : batirama.com / AFP