Le préfet chargé du grand plan pour Marseille défend "un partenariat" avec les élus locaux

Le préfet chargé par l'Etat du suivi du grand plan pour Marseille a défendu "un partenariat" avec les élus locaux en présentant les grandes lignes de sa mission qualifiée de "très exigeante".

Laurent Carrié, ancien conseiller du Premier ministre Jean Castex, est "chargé de la préparation et de la mise en oeuvre des orientations du plan Marseille en grand, qui doit permettre à la deuxième ville de France de combler nombre de retards notamment en terme d'infrastructures et d'éducation", a rappelé devant la presse le préfet de région Christophe Mirmand.

 

Le nouveau préfet délégué est également chargé d'une mission connexe sur "l'égalité des chances, la rénovation urbaine et la politique de la ville". Lors d'une visite exceptionnelle de trois jours à Marseille en septembre, Emmanuel Macron avait présenté un grand plan de soutien de l'Etat à la cité phocéenne portant sur douze sujets dont les écoles, les transports, l'urbanisme ou encore la santé.

 

"Une mission exaltante mais aussi très exigeante"

 

Se présentant comme adepte "du dialogue", M.Carrié a expliqué vouloir mettre en avant une logique de partenariat. "Si l'idée avait été de mettre en place une tutelle, je n'aurais pas été la bonne personne avec mon parcours", a-t-il lancé en réponse à l'inquiétude de certains élus locaux sur une mainmise de l'Etat.

 

Evoquant "une mission exaltante mais aussi très exigeante", M. Carrié a expliqué vouloir l'aborder avec "humilité". "A Matignon, où j'ai travaillé sur la ruralité, les finances locales ou la politique de la ville, j'ai également appris la mécanique des prises de décision au niveau central qui me sera utile pour ma mission", a-t-il fait valoir, mettant aussi en avant sa participation à plusieurs plans d'Etat notamment en Seine-Saint-Denis où "les problématiques de sécurité, d'éducation ou de logement sont proches de celles des Bouches-du-Rhône", a-t-il souligné.

 

Des priorités avec le plan de rénovation des écoles et la mobilité

 

Autre atout, l'homme a participé avec l'Elysée à la préparation avant l'été du plan pour Marseille dans les réunions interministérielles. Sa feuille de route comporte des priorités comme le programme de rénovation des écoles et la mobilité pour lequels les aides de l'Etat doivent être inscrites dans la loi de finances 2022.

 

La réforme de la gouvernance de la métropole Aix-Marseille est également jugée urgente car elle doit faire l'objet d'un amendement au projet de loi "3DS" sur la décentralisation, en discussion en décembre au Parlement. Aucun chiffre global sur l'aide de l'Etat n'est pour l'instant avancé mais une enveloppe d'un milliard pour la mobilité a déjà été annoncé par M.Macron.

 

Le président a indiqué qu'il pourrait encore accroitre sa participation pour accélérer le raccordement des quartiers nord, défavorisés, au centre-ville. Si pour l'école l'enveloppe globale n'est pas non plus fixée, l'Etat s'est déjà engagé à hauteur de 800 millions d'euros pour aider la rénovation de 174 écoles. Enfin, une enveloppe de 600 millions d'euros est débloquée pour la rénovation urbaine et des crédits pour la santé à Marseille ont été programmés dans le cadre du "Ségur" de la santé, a précisé M.Carrié.



Source : batirama.com

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