L'Agence internationale de l'énergie (AIE), émanation de l'OCDE, a appelé une nouvelle fois les Etats à accélérer le développement des énergies à faibles émissions de dioxyde de carbone (CO2).
"Si des avancées ont lieu dans les énergies renouvelables, la plupart des technologies d'énergies propres ne sont pas déployées assez rapidement" pour tenir l'objectif de limiter le réchauffement de la planète à 2°C, selon l'AIE. Cet objectif (sans calendrier précis) avait été réaffirmé fin 2011 lors de la conférence de Durban sur le climat.
Le rapport, présenté à Londres, fait le tour des avancées en matière d'énergies à faibles émissions de CO2, ce qui inclut les énergies renouvelables (éolien, solaire...) mais aussi le nucléaire, le charbon lorsqu'il est associé au captage et au stockage de CO2, les véhicules électriques ou les agrocarburants.
Des évolutions technologiques sont possibles
L'AIE constate que le solaire et l'éolien ont connu un développement impressionnant ces dix dernières années, avec des croissances de 27% pour l'éolien offshore et de 42% pour le solaire photovoltaïque, ce qui démontre que des évolutions technologiques rapides sont possibles.
Mais malgré ces avancées, elle relève que la plupart des technologies passées en revue "ne sont pas en voie de remplir leur contribution à la réduction des émissions de CO2". Ainsi, les projets de captage et stockage de CO2 sont balbutiants ou inexistants.
Peu de règles pour rendre les bâtiments moins énergivores
Peu de pays ont adopté des règles pour rendre les bâtiments moins énergivores, et la production de biocarburant est très en deça des niveaux requis. "Si l'on s'en tient aux politiques actuelles, la consommation d'énergie et les émissions de CO2 augmenteront d'un tiers d'ici 2020, et auront presque doublé en 2050.
Ce qui ferait probablement grimper les températures mondiales d'au moins 6 degrés", a prévenu Richard Jones, directeur général adjoint de l'agence. Pour y remédier, l'AIE propose aux Etats de mettre les énergies propres "sur un pied d'égalité".
Elle préconise notamment de supprimer les subventions qui visent à réduire le prix de l'essence dans de nombreux pays; de "libérer le potentiel" de l'efficacité énergétique, en fixant par exemple des normes énergétiques plus sévères; et d'accélérer les dépenses publiques de recherche et développement.
Source : batirama.com / AFP