La facture totale des sinistres climatiques sur la période 2020-2050 pourrait doubler par rapport aux 30 années précédentes, a estimé la Fédération française des assurances (FFA).
Ils représenteraient 143 milliards d'euros d'ici 2050 contre 69 milliards d'euros entre 1989 et 2019. L'augmentation de la "masse assurable", du fait de la hausse des richesses, serait "le premier facteur explicatif" en comptant pour un peu plus de la moitié de l'augmentation des sinistres, a expliqué Franck Le Vallois, directeur général de la FFA.
A titre d'exemple, le développement d'une ville de 10%, par l'extension des zones construites, peut se traduire par une augmentation de 50% du sinistre en cas de catastrophe, a expliqué José Bardaji, directeur statistiques et recherche économique de la FFA. Vient ensuite le réchauffement climatique, responsable d'un tiers de l'augmentation.
Le reste de la hausse proviendrait des événements extrêmes, liés à la variabilité naturelle du climat, et de la répartition des populations avec, par exemple, une concentration sur les bords des cours d'eau. Par type de sinistre, les sécheresses deviendront de plus en plus fréquentes et leur coût pourrait tripler, à 43 milliards d'euros en cumulé d'ici à 2050.
Des inondations de plus en plus fréquentes et coûteuses
Les inondations, "de plus en plus fréquentes et de plus en plus coûteuses", selon M. Bardaji, verraient leur charge augmenter de 81%, à 50 milliards d'euros. Quant aux tempêtes et submersions marines, le montant des sinistres pourrait augmenter de respectivement 46% et 133%, pour atteindre 46 et 4 milliards d'euros.
outes ces hypothèses ont été fondées sur un scénario "pessimiste", conduisant à un réchauffement de 4 degrés d'ici à 2100 par rapport à la période pré-industriel, donc bien au-dessus de l'objectif de 1,5 degré de l'Accord de Paris. L'ONU a cependant indiqué que les Etats devaient multiplier par 7 leurs ambitions pour respecter cet accord.
Source : batirama.com