La petite île grecque de Chalki se met à l'énergie verte, après ses voisines de Tilos et d'Astypaléa, et passe à une circulation automobile électrique en partenariat avec Citroën.
"Dès aujourd'hui, Chalki et les îles du Dodécanèse ne seront pas seulement des destinations attirantes mais aussi des lieux d'investissements dynamiques dans le secteur de l'énergie propre", a déclaré Kyriakos Mitsotakis, pour l'inauguration du projet sur cette île de 26 km2.
Le projet s'inscrit dans l'initiative gouvernementale qui vise à transformer les îles grecques en modèle d'économie verte, d'autonomie énergétique et d'éco-mobilité. Dans la première phase, priorité est donnée aux îles les plus petites, non connectées et éloignées, comme Chalki. "La transition énergétique de nos îles a pour but de se désengager du lignite en respectant l'objectif européen de réduire les émissions de gaz à effet de serre à 55% d'ici 2030", a rappelé le Premier ministre grec.
Une centrale photovoltaïque, en cours d'installation sur l'île touristique bordée de maisons aux couleurs de l'arc-en-ciel, "couvrira les besoins électriques" de ses 470 habitants, selon M. Mitsotakis, et permettra de réduire les factures d'électricité. A l'instar d'Astypalea avec Volkswagen il y a quelques mois, Citroën a livré une flotte de six véhicules électriques à la police, aux garde-côtes et à la municipalité de Chalki.
Une flotte de véhicules électriques livré par Citroën
A terme, l'objectif est de remplacer tous les véhicules thermiques de l'île par des véhicules électriques, selon Citroën. Le directeur général du constructeur français, Vincent Cobée, s'est engagé "à rendre l'électrification accessible à tous" et à "contribuer à la transformation de Chalki en une île qui sera autonome, connectée et durable", selon ce communiqué.
Volkswagen comme Citroën cherchent à tourner la page du scandale des moteurs diesel truqués. Outre Citroën, le gouvernement grec avait signé en juillet ce partenariat avec le français Vinci Energie, et les grecs Syngelidis et Akuo Energy, Il a récemment élaboré un projet de loi sur "la transition" énergétique dans le cadre des engagements de la Grèce pour la réduction de la production de lignite et la fermeture de la majorité des usines le produisant d'ici à 2023.
WWF et Greenpeace ont toutefois critiqué l'absence de date butoir pour mettre fin à l'exploitation minière de la société d'électricité (PPC), permettant de prolonger le fonctionnement des usines de lignite au-delà de 2023, au regard de la crise énergétique.
Source : batirama.com