Engie accélère le rythme dans l'hydrogène "vert", où il compte se positionner comme un acteur majeur de la décarbonation de l'industrie et des transports lourds, avant de voir plus loin en Europe.
Après la vente de sa filiale de services industriels Equans pour 7 milliards d'euros à Bouygues, Engie a présenté ses objectifs de développement en matière d'hydrogène renouvelable ou décarboné, "le chaînon manquant" de la transition énergétique de l'industrie et des transports.
Au total, le groupe français a démarré 70 projets dans le monde, a indiqué le nouveau responsable de la stratégie hydrogène du groupe, Sebastien Arbola, sans donner de montant d'investissement. "Tous ces projets sont à la recherche de subventions", une cinquantaine de pays dans le monde ayant lancé des "stratégies hydrogène", à l'image de la France qui y consacre 7 milliards d'euros, ou de l'Allemagne (9 mds EUR), a précisé M. Arbola.
Dans le monde, Engie prévoit de parvenir à 0,6 GW de capacité de production électrique d'ici 2025 via l'hydrogène et 4 GW en 2030. Engie participe notamment à un énorme projet lancé à Gand, en Belgique, pour décarboner un complexe industriel, via la récupération du CO2 émis, et à sa transformation en méthanol via de l'électricité renouvelable venue des parcs éoliens du nord.
Un démonstrateur en Afrique du Sud
Dans le secteur de la mobilité lourde, son projet le plus avancé est situé en Afrique du Sud, dans les mines d'Anglo American pour lequel Engie a conçu un démonstrateur mêlant panneaux solaires, électrolyseur, et production de 3,5 MW d'électricité permettant d'électrifier un camion de la mine.
"L'idée d'Anglo American est de développer ce système dans toutes ses mines dans le monde, c'est le seul moyen de décarboner le secteur minier" a fait valoir M. Arbola. En France, le groupe investit surtout le secteur de la mobilité dans sa feuille de route.
Engie qui a déjà une vingtaine de stations de recharge, prévoit de parvenir à 50 d'ici 2025 et à une centaine en 2030, soit "10% du marché français environ" a dit M. Arbola. Enfin côté infrastructures et transports de l'hydrogène, Engie prévoit la construction de 170 km de réseaux d'ici 2025 et 700 km d'ici 2030, et de capacité de stockage de 270 GWh d'ici 2025 et 1 TWh en 2030.
Source : batirama.com