La métropole de Bordeaux, dirigée par une alliance EELV/PS, a voté sa participation au financement du projet de LGV Sud-Ouest (GPSO), avec les voix des élus de gauche et de l'opposition de droite.
Les élus socialistes, communistes, LREM et LR ont quasiment tous voté une participation de 354 millions d'euros au financement de ce projet qui prévoit la création de deux nouvelles lignes à grande vitesse. Elles doivent permettre de gagner une heure de trajet entre Bordeaux et Toulouse et 20 minutes entre Bordeaux et Dax, et, selon la SNCF, de faire transiter davantage de fret sur les lignes classiques.
La métropole bordelaise a décidé que sa participation serait "fléchée" vers l'aménagement de 12 km de lignes ferroviaires au sud de Bordeaux, une composante du projet qui servirait aussi à la création d'un RER local. Pour le président PS de la métropole Alain Anziani, les nouvelles voies permettront de "faire sauter" un bouchon ferroviaire au sud de Bordeaux, comme pour le nord de la ville à l'arrivée de la LGV Paris-Bordeaux en 2017.
Les écologistes, qui veulent privilégier les voies existantes et dénoncent les "coûts exorbitants" du projet, y sont très hostiles. Le maire EELV de Bordeaux Pierre Hurmic a ainsi fustigé un plan de financement "approximatif". Pour le maire EELV de Bègles, Clément Rossignol-Puech, "l'histoire récente en France nous montre que plus il y a de LGV, moins il y a de fret et de trains du quotidien".
Un projet de 14,3 milliards d'euros dont 40 % pris en charge par l'Etat
Au total, le projet est estimé à 14,3 milliards d'euros, dont 40% pris en charge par l'État (qui débloquera 4,1 milliards pour la ligne Bordeaux-Toulouse mais ne s'est pas encore engagé sur Bordeaux-Dax), 40% par les collectivités locales des régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, et 20% par l'Union européenne.
L'Occitanie a bouclé son financement (16 collectivités contributrices) mais pas la Nouvelle-Aquitaine (11 collectivités). Les départements du Lot-et-Garonne et de la Gironde ont déjà acté leur refus de participer au financement, ce dernier préférant investir dans une amélioration du réseau ferroviaire local.
La région Nouvelle-Aquitaine, les départements des Pyrénées-Atlantiques, des Landes et les agglomérations du Pays-basque, de Pau, d'Agen, de Dax et de Mont-de-Marsan, se prononcent d'ici fin décembre. Parmi elles, à ce jour, seules la région et les collectivités landaises sont favorables au projet.
Source : batirama.com