Du côté des véhicules utilitaires légers de cette fin d?année, l?électrification des gammes se confirme et l?hydrogène pointe à l?horizon, même si le diesel reste ultra-dominant.
Légende : Les constructeurs se précipitent vers l’électrique. Chez Stellantis les gammes Peugeot, Citroën et Opel font le plein de modèles aux Watts.
Fiat lance une évolution de son Ducato qui reçoit une face avant et une planche de bord redessinées. Le grand utilitaire transalpin accueille une batterie d’aides à la conduite avec notamment la surveillance de l’attention du conducteur ou encore le freinage d’urgence avec détection des piétons et cyclistes. Moins bruyants qu’auparavant, les moteurs voient leur consommation baisser de 7%... non négligeable.
Restons en Italie avec l’Iveco Daily dont la calandre évolue. L’utilitaire italien peut surtout recevoir la suspension pneumatique Air Pro qui s’adapte automatiquement au profil de la route. Elle facilite aussi les chargements avec la possibilité d’abaisser la hauteur du châssis. Enfin l’entretien est allégé.
Les moteurs sont moins bruyants qu'auparavant sur le Fiat Ducato
Passons le Rhin, avec la seconde génération du petit utilitaire Citan. S’il est toujours basé sur le Renault Kangoo, Mercedes jure cette fois-ci, avoir eu son mot à dire sur le plan de la sécurité, du design ou de l’agrément de conduite. Esthétiquement, le clone allemand diverge par sa face avant. Il n’a pas le droit à la “fameuse” portière latérale sans montant du VUL français. Les motorisations, y compris l’électrique qui arrive, sont identiques à celles du Kangoo.
La seconde génération du petit utilitaire Citan diverge par sa face avant.
En version VP, les 4X4 sont affublés de malus colossaux. Le petit Suzuki Jimny est pénalisé à hauteur de 3 331 euros et le Land Rover Defender de 20 000 euros. Les deux constructeurs ont trouvé la parade. Ils les transforment en VUL par ablation de la banquette arrière. Les deux modèles ne sont du coup, plus assujettis au malus. Et le tour est joué !
Pour ne pas pénaliser leurs 4x4 (malus écologiques pour les voitures particulières), les constructeurs les transforment en VUL par ablation de la banquette arrière.
Electrification à marche forcée
Les constructeurs se précipitent vers l’électrique. Chez Stellantis les gammes Peugeot, Citroën et Opel font le plein de modèles aux Watts. Les petits VUL urbains Peugeot Partner et Citroën Berlingo étaient jusque-là disponibles sur une base ancienne. C’est fini ! Ils héritent de la dernière plate-forme. Ils sont disponibles en deux longueurs différentes et proposent les mêmes volumes utiles que les thermiques.
Le Combo chez Opel, joue les clones à quelques détails près. Techniquement, c’est le bloc de 136 ch des e-208 ou e-Corsa que l’on retrouve sous les capots, avec une autonomie d’environ 250 kilomètres.
Les grands VUL Boxer et Jumper chez le Lion et les Chevrons et Movano chez Opel, arrivent eux-aussi en version “à la prise”. Deux packs de batteries 37 ou 70 kWh permettent de disposer d’environ 150 km ou 340 km d’autonomie.
Avec ces arrivages, chacune des trois gammes de VUL de Peugeot, Citroën et Opel disposent désormais de sa version électrique.
Les importés jouent aussi le jeu de l'électrification
Le ProAce (moyen) et ProAce City (petit) de Toyota, proches cousins des VUL de Stellantis, suivent le même chemin que ceux de leurs partenaires. Ils reçoivent des versions électriques similaires, calandre exceptée. Le ProAce a droit aussi à deux modules de batteries 50 kWh ou 75 kWh permettant d’offrir une autonomie maximale de 230 et 330 kilomètres. La vitesse maxi est limitée à 130 km/h.
Le ProAce a droit aussi à deux modules de batteries 50 kWh ou 75 kWh permettant d’offrir une autonomie maximale de 230 et 330 kilomètres.
Il faudra attendre 2022 pour voir débarquer la version 100 % électrique du Ford Transit 2T. Cette variante “écolo” est basée sur le modèle propulsion du grand fourgon. Elle développe 269 ch et 430 Nm de couple. La batterie de 67 kWh garantie 8 ans et 160 000 kilomètres, offrira une autonomie allant jusqu’à 350 km (WLTP).
Le Volkswagen Transporter 6.1 électrique a été lancé avec un peu de retard, Covid oblige. Développé par le spécialiste ABT sur la base d’un fourgon L2H1, il offre une puissance un peu juste de 113 ch pour un couple maxi de 200 Nm. L’autonomie ric-rac plafonne à 106 km (WLTP) quand la vitesse est limitée à 120 km/h ou à 138 km si l’on ne dépasse pas les 80 km/h. La gamme débute à 44 900 € HT.
Le Volkswagen Transporter 6.1 électrique offre une puissance un peu juste de 113 ch pour un couple maxi de 200 Nm
Quant au nouveau Cadd, il est basé sur la nouvelle plate-forme MQB de VW. Apparu en début d’année, il doit recevoir sa variante électrique sous peu. Il peut être équipé de portes coulissantes motorisées. Une mécanique eHybrid rechargeable devrait rejoindre la gamme sous peu.
Et l’hydrogène, c’est pour quand ?
Logique de groupe oblige, le trio d’utilitaire moyen de Stellantis pourra bientôt être commandé dans une version Fuel-Cell. Ces modèles combinent une pile à combustible à hydrogène de 45 kW et des batteries pour une autonomie de 400 km.
Cette architecture miracle permet de rouler à l’électrique sur longue distance tout en rejetant de la vapeur d’eau. Les e-Jumpy, e-Expert et Vivaro-e Hydrogen seront produits en France puis transformés au centre spécialisé du groupe à Rüsselsheim. En théorie, un plein s’effectue en 3 minutes. Reste à trouver… une pompe. |
Source : batirama.com/ Nicolas Dembreville