Les nouveaux enjeux réglementaires et énergétiques exigent une nouvelle façon de concevoir et de bâtir. Les logiciels de calculs thermiques sont disponibles.
La RT 2012 devient plus exigeante en termes de performance globale du bâtiment et s’oriente vers les exigences du Bâtiment Basse Consommation (BBC) comme base réglementaire pour toute nouvelle construction.
Elle doit permettre de mieux répondre aux objectifs d’économies d’énergie et d’éviction de CO2 que s’est fixé le Grenelle de l’Environnement. « Cette réglementation constitue une rupture dans la façon de concevoir le bâtiment et nécessite une réelle adaptation des professionnels (maîtres d’œuvre, architectes, bureaux d’études et maîtres d’ouvrage) face aux exigences de performance énergétique globale du bâtiment qu’elle introduit », souligne Jérôme Fauconnet, PDG de l’entreprise du même nom.
Plus exigeante, elle constitue un véritable changement pour tous les professionnels du bâtiment qui doivent mieux collaborer entre eux.
Favoriser une approche globale
« Ces derniers doivent adopter une approche globale afin que le bâti et les solutions techniques proposés atteignent bien les performances requises à un coût maîtrisé », ajoute le PDG de Fauconnet Ingénierie SA.
Un changement qui passe par des logiciels de calculs thermiques. Ces logiciels permettent de réaliser simplement, et de manière fiable, une évaluation énergétique d’un logement (individuel ou collectif) et de proposer les réponses technico-économiques les plus efficaces.
Ils indiquent sur écran les choix architecturaux sur les besoins énergétiques, le confort, le potentiel d’énergie renouvelable du bâtiment, l’éclairage…
Ce qu’ils peuvent faire
Ces logiciels déterminent l’efficacité énergétique minimale du bâti (Bbiomax). Il s’agit de limiter les besoins en énergie pour les composantes liées au bâti en termes de chauffage, de rafraîchissement et d’éclairage. Ils calculent et établissent aussi :
- la consommation maximale (Cmax - Cep max à 50 kWhep/m2 an). Cette exigence porte sur la limitation de consommation d’énergie modulée selon l’usage du bâtiment, sa surface, sa localisation, son altitude et les émissions de gaz à effet de serre des énergies utilisées. Les cinq usages pris en compte dans ce calcul sont : le chauffage, le refroidissement, la production d’eau chaude sanitaire, l’éclairage et les auxiliaires tels que les pompes et ventilateurs.
- une cartographie solaire, c’est-à-dire le calcul des apports solaires précis et de l’exposition sur les surfaces extérieures. Ils peuvent aussi établir le facteur solaire des baies et l’évaluation de la performance des occultations (store intérieur / extérieur, brise-soleil…)
- l’éclairage qui comprend les besoins en lumière, par pièce et pour l’ensemble du bâtiment, en fonction de l’occupation, du niveau d’éclairement requis, de l’apport lumineux naturel ainsi que des caractéristiques des baies, des masques et des protections.
A propos de la RT 2012
La RT 2012, est entrée en application fin octobre 2011 pour le tertiaire et le sera le 1er janvier 2013 pour les bâtiments d’habitation.
Cette nouvelle règlementation, qui a pour but de limiter les consommations énergétiques des bâtiments neufs, viendra renforcer l’ancienne réglementation RT 2005, tout en reprenant le niveau de performance énergétique défini par le label BBC – Effinergie.
Elle impose, de fait, une conception bioclimatique des ouvrages et rend obligatoire un recours aux énergies renouvelables.
A savoir…
La RT 2012 désigne le maître d’ouvrage comme responsable du respect des obligations réglementaires. Son implication est attestée lors de la demande de permis de construire et à l’achèvement du bâtiment. Le maître d’œuvre devra donc fournir la preuve qu’il a bien intégré dans ses projets les nouvelles exigences d’efficacité énergétique minimale.
Source : batirama.com / Aude Moutarlier