Le gouvernement va ajouter 100 millions d'euros au programme de réhabilitation des friches industrielles, et lancer d'ici mars un nouvel appel à projets en ce sens, a annoncé Matignon ce vendredi 7 janvier.
L'enveloppe totale de ce "fonds friches", initialement crée en 2020 dans le cadre du plan de relance, sera ainsi portée à 750 millions d'euros.
Doté de 300 millions d'euros lors de sa création, il avait été augmenté une première fois de 350 millions d'euros en mai dernier, signe de son "succès", selon les services du Premier ministre. Emmanuel Macron a indiqué l'été dernier que ce fonds, qui a déjà contribué à un millier de projets, serait pérennisé, probablement jusqu'en 2026.
Jean Castex a officialisé samedi ce coup de pouce lors d'un déplacement dans l'ancienne manufacture textile Cosserat à Amiens, qui sera réaménagée en partie grâce en partie à cette aide de 300.000 euros. Y seront créés 400 logements à l'horizon 2025, ainsi que 9.000 m2 de bureaux et 500 m2 de commerces. Jean Castex a rappellé que "l'artificialisation (des sols) progresse quatre fois plus vite que la population", et Emmanuelle Wargon, ministre chargée du logement, a ajouté que "c'est en général plus long, plus compliqué et plus cher de construire sur des friches".
Le Premier ministre, accompagné de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, a dévoilé par la même occasion le nom de 21 sites lauréats d'un précédent appel à projets pour le fonds friches, pour un total de 18 millions d'euros. Et le chef du gouvernement a fait un point d'étape sur un autre dispositif, le 4e programme d'investissements d'avenir (PIA 4), lancé en septembre 2020 et doté de 20 milliards d'euros sur 5 ans. Il comprend un volet autour de la ville durable, abondé à 675 millions d'euros, et pour lequel 9 premiers projets ont été annoncés samedi.
La reconversion des friches est l'un des leviers actionnés par le gouvernement pour atteindre son objectif de "zéro artificialisation nette", inscrit en 2018 par Nicolas Hulot dans le plan biodiversité et repris par la loi Climat et résilience avec un horizon à 2050. En France, 20 à 30.000 hectares d'espaces naturels, agricoles ou forestiers sont artificialisés chaque année, une des causes premières du changement climatique, de l'érosion et de la perte de biodiversité.
Source : batirama.com