Les secteurs de l'industrie et du bâtiment se portent bien malgré les désorganisations liées à la vague Omicron, selon la note de conjoncture de la Banque de France publiée le 11 janvier. (Photo © Jcomp)
Malgré les craintes de désorganisations des entreprises, la note de conjoncture de la Banque de France publié ce mardi 11 janvier reste positive et indique non seulement une bonne résistance de l'économie française, mais aussi une stabilisation en janvier. En effet, la croissance s'est élevée à 0,6% au quatrième trimestre 2021 par rapport au précédent, confortant la prévision d'une hausse du produit intérieur brut de 6,7% sur l'ensemble de l'année, a aussi indiqué le directeur général de la Banque Centrale, Olivier Garnier, lors d'un point presse.
Selon les résultats de la dernière enquête mensuelle réalisée auprès de 8.500 chefs d'entreprise du 20 décembre au 6 janvier, le produit intérieur brut (PIB) devrait être en janvier, comme déjà en décembre, supérieur de 0,75% à son niveau de début 2020, avant la crise sanitaire liée au Covid 19.
Mais l'indicateur d'incertitude repart à la hausse, surtout dans le secteur des services. Cet indicateur est réalisé à l'aide d'un algorithme de "text mining" qui relève "des mots qui signalent de l'incertitude" dans les entretiens des enquêteurs avec les chefs d'entreprise, a expliqué Olivier Garnier. Les perspectives restent néanmoins favorables.
Des carnets de commande au dessus de la moyenne historique en janvier
Pour le mois de janvier, "dans l'industrie comme dans le bâtiment on a toujours des carnets de commande qui sont très au-dessus de la moyenne historique", selon le directeur général. Il relève néanmoins que dans l'automobile, ainsi que dans l'informatique et l'électronique, on s'attend "à un repli de l'activité qui ne tient pas directement à la vague Omicron mais à la persistance des difficultés d'approvisionnement, notamment dans le domaine des semi-conducteurs".
Pour les services, la note de conjoncture prévoit une activité en léger repli, avec de fortes disparités entre "le travail temporaire et les services aux entreprises, qui sont bien orientés", et à l'inverse l'hébergement, la restauration et le secteur de l'événementiel, qui font état d'une "forte détérioration en lien avec le contexte sanitaire". Ainsi, pour l'hébergement, l'activité se situerait à 64% du niveau d'avant-crise en ce début d'année, contre 80% au quatrième trimestre 2021, alors que dans la restauration, elle diminuerait dans le même temps de 85% à 75%.
Pour le mois de décembre, l'enquête a mis en évidence une progression à la fois dans l'industrie et les services, ainsi que, dans une moindre mesure, dans le bâtiment. Dans l'industrie, le taux d'utilisation des capacités de production est supérieur en novembre et en décembre à la moyenne sur 15 ans dans tous les secteurs, sauf pour l'automobile et l'aéronautique.
Source : batirama.com