La conférence environnementale, promise par François Hollande, aura lieu en juillet, a indiqué le ministère de l'Ecologie à l'issue d'une rencontre avec les acteurs du Grenelle de l'environnement.
"Il faut bien l'admettre, la force propulsive du Grenelle s'est épuisée. Il s'agit désormais de relancer une dynamique et de franchir, ensemble, une étape vers un nouveau modèle de développement", a estimé la ministre de l'Ecologie Nicole Bricq.
"Mon ambition, et c'est le souhait du président de la République, est de placer le dialogue environnemental au même niveau que le dialogue social", a-t-elle souligné. La ministre a confirmé la tenue en juillet d'une conférence environnementale après avoir réuni les membres du comité national du développement durable et du Grenelle de l'environnement.
Cette conférence avait été promise en janvier par François Hollande au congrès de France Nature Environnement (FNE). Ce "rendez-vous de haut niveau", qui réunira les acteurs du Grenelle (Etat, collectivités, entreprises, syndicats, ONG) et "inclura les parlementaires", doit permettre "d'identifier pour les prochains mois les axes de travail prioritaires et les modes de concertation associés", a indiqué le ministère.
L'écologie n'est pas un luxe pour "bobos"
"Les questions liées à l'énergie, à la biodiversité sous tous ses aspects - de sa nécessaire protection à ses apports économiques - et l'émergence de nouveaux modèles de financement, seront notamment au coeur des discussions", a-t-on précisé de même source.
Dans un entretien au Monde daté de mardi, Mme Bricq a affirmé vouloir promouvoir "la social-écologie", estimant qu'il était "hors de question que la transition écologique se fasse sur le dos des pauvres et des modestes".
"Je veux porter la social-écologie", affirme-t-elle. "L'écologie n'est pas un luxe pour "bobos". Pour chaque mesure, il faut vérifier l'acceptabilité sociale. Et faire en sorte que tous en profitent", ajoute-t-elle.
Sur la conversion du PS aux thématiques écologiques, "il y a, j'en conviens, de petites différences culturelles entre certains de mes collègues et moi", note la ministre dans cet entretien. "Mais je pense avoir des appuis de poids au sein du gouvernement, parmi les associations et dans la société."
Source : batirama.com / AFP