Dans le cadre de ses Matinales de la construction, le SEC Paris Ile-de-France a réuni des entrepreneurs pour leur présenter les enjeux et opportunités sur les nouveaux marchés. Et il y en a.
« Le bâtiment est un acteur incontournable de l'évolution démographique ! », annonce d'emblée, Mathieu Wanner, chargé de mission à la FFB, devant des chefs d’entreprise et partenaires fournisseurs réunis à l’initiative du syndicat des entreprises de la construction (SEC) d’Île-de-France. Thème de cette Matinale de la construction : « se positionner sur les nouveaux marchés : enjeux et opportunités ».
Face à une natalité galopante et à une part croissante des plus de 65 ans, moteurs pour le bâtiment, des marchés porteurs existent. Ils sont réglementaires – performance énergétique, accessibilité, sécurité incendie, désamiantage – ou issus des tendances, à l'instar de l'écoconstruction ou la sûreté/anti-intrusion.
Mais le bâtiment doit aussi compter avec de nouvelles attentes des clients qui exigent, « le mieux, moins cher et autrement, ils se veulent consom'acteurs », décrit Mathieu Wanner. Et composer avec de nouvelles formes de concurrence. La grande distribution s'approprie les valeurs des entreprises, et le régime d'auto-entrepreneur, bien qu'en sursis, grignote toujours des parts de marchés.
Des réseaux et franchises se créent en misant sur la mutualisation des moyens. Les courtiers en travaux se transforment en centrales d'achat, quand les fournisseurs d'énergie et de matériaux s'adressent directement aux clients des entreprises...
Quatre axes au cœur des attentes du client
Bref, pour Mathieu Wanner, « l'entreprise qui souhaite à présent faire la différence doit intégrer ces changements dans sa stratégie plutôt que de les subir ! ». Certes. Mais comment répondre aux nouveaux modes de consommation ? En se fondant sur quatre axes : innovation, sélectivité, adaptation, et diversification.
« Les entreprises du bâtiment doivent se positionner au cœur des attentes du client ». Elles doivent innover en proposant de nouvelles références que sont la performance énergétique, l'accessibilité, la sureté, etc. avec de nouvelles prestations - internet, référencement, salons et portes-ouvertes...- et de nouveaux services : personnalisation de l'offre, enquête de satisfaction, SAV, fidélisation, dépannage.
Côté sélectivité, « il faut miser sur le professionnalisme, la qualité assurée. Le retour au savoir-faire s'exprime au travers des qualifications/labels/marquage, garanties, titres d'artisan/maîtres artisan. Et le retour au terroir se reconnaît au travers des valeurs, des traditions et de la convivialité du bâtiment ».
L'adaptation pour les entreprises aux nouvelles tendances passe par internet ou les chartes éthiques, et en s'intéressant aux nouveaux goûts : le bio, le simple, l'original, l'économie et bien sûr le développement durable. Il faut aussi compter avec les nouveaux modes de vie en quête d'interlocuteur unique, de parrainage, de partenariat, de délais respectés...
La diversification vers des produits dérivés peut être des produits d'entretien ou des accessoires de décoration, ou des produits complémentaires tels que des offres de financement, du mécénat, de l'offre globale...
En somme pour Mathieu Wanner : « vos entreprises sont les plus à même de répondre aux attentes du client. Elles doivent néanmoins s'adapter aux nouveaux modes de consommation ». Et proposer de la consom'action.
Source : batirama.com / Stéphanie Lacaze-Haertelmayer