Le président du Plan Bâtiment Grenelle annonce que le nouveau gouvernement l?appelle à poursuivre ses fonctions et souhaite qu?il amplifie les actions en faveur de la performance énergétique des logements.
Objectif : un million de nouveaux logements performants par an. Telle est la feuille de route que le nouveau gouvernement a confié à Philippe Pelletier en le confirmant à la présidence du Plan Bâtiment Grenelle. « Cécile Duflot et Nicole Bricq m’ont confirmé leur désir de continuité mais aussi d’amplification,» assure t-il.
Aux 400 000 logements neufs qui devront sortir de terre chaque année, le gouvernement veut doubler le nombre de rénovation énergétique inscrite dans le Grenelle pour passer de 300 000 à 600 000 dès 2013.
Pour ce faire, le dispositif d’Eco PTZ devrait être réformé. Destiné à favoriser la rénovation des logements énergivores, ce prêt à taux zéro lancé en 2010 a connu des débuts prometteurs avant de sombrer, victime notamment de la lourdeur des procédures administratives qu’il impliquait.
« Avant, on demandait aux banques de vérifier l’éligibilité des dossiers. C’était une grossière erreur de « casting ». Ce n’est pas leur rôle et elles ne sont pas capable de le faire, précise Philippe Pelletier. Nous allons proposer au gouvernement que les entreprises bénéficiant du label « reconnu Grenelle de l’Environnement* » puissent par leur seule signature garantir l’éligibilité du projet de rénovation à l’Eco-PTZ. »
Une réponse qui permettra de satisfaire en partie à une revendication de la Capeb qui souhaite que les entreprises artisanales déjà engagées dans le dispositif des Eco-Artisans puissent se démarquer des autres.En effet, Patrick Liébus qui préside l’organisation professionnelle des artisans du bâtiment attend des signaux forts du gouvernement pour motiver le gros de ses troupes à se former.
« La Capeb compte aujourd’hui 2478 Eco-Artisans opérationnels pour porter l’offre globale de rénovation énergétique. Nous attendons des annonces claires et rapides du gouvernement pour aller plus loin. Aujourd’hui, il n’y a aucune différence entre un professionnel qui a fait l’effort de se former et les autres. Ils n’ont pour l’heure aucun retour sur investissement. Autant dire que cela n’incite pas les autres à s’y mettre. »
Relancer le marché de la rénovation apparaît donc aux yeux de tous comme une nécessité absolue. D’autant que comme annoncé à Batimat, le gouvernement prévoit que dès le 1er janvier 2014, que seules les entreprises reconnues « Grenelle de l’Environnement » puissent faire bénéficier leurs clients des aides de l’Etat. Dès lors, il y aura une réelle différence entre ceux qui en bénéficient et les autres. A condition que les marchés existent.
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Source : batirama.com / Céline Jappé