Equilibre des Energies, plate-forme qui fédère des entreprises de l'énergie, du bâtiment et de la mobilité, a indiqué ses réserves quant au décret qui encadre le dispositif Mon Accompagnateur Rénov' le 2 mars.
Après le communiqué commun d'Amorce, du réseau CLER, de la FNCAUE et de l'Anil le 27 janvier puis le communiqué de la fédération Cinov le 24 février ainsi que nous les résumions dans cet article, c'est au tour du groupe de réflexion Equilibre des Energies de signer un communiqué émettant des réserves quant au projet de décret encadrant le dispositif Mon Accompagnateur Rénov le 2 mars 2022.
Equilibre des énergies exprime sa crainte que le dispositif vienne complexifier la rénovation énergétique des bâtiments et qu'il empêche certains acteurs privés d'y participer.
"Dans sa version actuelle, le projet de décret pourrait aboutir à une complexification et à un renchérissement du parcours de rénovation, en écartant de façon injustifiée les accompagnateurs issus du secteur privé", indique le communiqué. La crainte est que la complexification du parcours client ne rendent l'accès aux aides plus difficile et ralentisse la dynamique actuelle dans le pays.
Autre crainte, voir le coût des opérations augmenter, en raison du coût de l'accompagnement non défini à ce stade. "Cet accompagnement risque de détourner trop de ressources vers des intervention d'experts alors qu'elles pourraient être mobilisées pour la réalisation de travaux", s'inquiète l'organisme.
Propositions concrètes
Equilibre des énergies propose d'attendre les retours d'expérience avant de généraliser le champ d'application de l'obligation. L'organisme souhaite que seuls les ménages les plus précaires soient soumis à une obligation d'utiliser Mon Accompagnateur Rénov', car ils ont besoin d'un soutien financier intensif et sont plus fortement touchés par les fraudes et les malfaçons. Pour les autres ménages, l'accompagnement resterait optionnel pendant une période transitoire.
Deuxième proposition, ne pas faire de distinction entre les acteurs publics et privés de la rénovation énergétique, distinction qui pourrait conduire à une exclusion des opérations de rénovation d'experts compétents ainsi que d'entreprises agréées, du seul fait qu'elles n'appartiennent pas aux réseaux habituels des accompagnateurs publics auxquels on donnerait une priorité.
Source : batirama.com / Photo © storyset