L'Etat met un terme à la procédure visant à attribuer la concession pour la rocade autoroutière "Grand Contournement ouest" (GCO) de Strasbourg, après le retrait forcé de Vinci.
Une telle issue était pressentie après la décision de l'Etat le 5 juin de retirer ce projet décrié au groupe français de BTP et de concessions Vinci."L'Etat a décidé de mettre un terme à la procédure d'attribution du contrat de concession", écrit Frédéric Cuvillier, le ministre des Transports dans un communiqué.
En dehors de Vinci, "les autres offres n'étaient pas acceptables par l'Etat, que ce soit pour des raisons de coût ou de partage des risques entre le concédant et le concessionnaire", est-il précisé.
Le ministre a répété par ailleurs qu'il faudra examiner les moyens de répondre aux difficultés des conditions de déplacement dans l'agglomération strasbourgeoise. Critiqué par les socialistes et les écologistes, l'abandon était inscrit dans l'accord gouvernemental PS-EELV pour les législatives.
Sur la table depuis les années 1970, relancé à la fin des années 1990, le projet de GCO prévoit la construction d'une autoroute à péage de 24 km permettant de contourner l'agglomération strasbourgeoise et de délester l'autoroute A35, régulièrement engorgée.
Alors que les partisans du GCO avancent une baisse du trafic et de la pollution autour de la capitale alsacienne, ses opposants mettent en doute son utilité, avec une baisse de la circulation sur l'A35 qui ne dépasserait pas 10%.
Ils soulignent aussi son coût élevé et des conséquences néfastes pour l'environnement: consommation de plus de 300 hectares des meilleures terres agricoles, mise en danger d'espèces protégées dont le grand hamster d'Alsace.
Source : batirama.com / AFP