Tandis que le groupe Bacacier a annoncé le 16 mars une augmentation des prix de 8 ŕ 15 % en raison de la conjoncture, l'EPPPA a annoncé le 17 mars des pressions sur l'approvisionnement en PVC.
Dans un email adressé à ses clients le 16 mars, le groupe Bacacier rappelle que l'Europe n'est plus autosuffisante en acier et doit importer depuis 2017. "30% des volumes proviennent de la Communauté des Etats indépendants, en très grande majorité de la Russie mais aussi de l'Ukraine" précise le groupe.
L'envolée des prix de l'énergie et des matières premières, combinée aux sanctions européennes prises contre la Russie et aux impacts du conflit en Ukraine, où l'outil industriel va tourner au ralenti, entraînent le secteur vers des hausses de prix importantes et des risques de pénurie. Le groupe annonce donc en conséquence de cette situation une augmentation des prix de 8 à 15% selon les produits (application immédiate pour toutes les cotations et pour toutes les livraisons à partir du 18 avril).
Parallèlement, l'EPPA, association professionnelle européenne des fabricants de systèmes profilés de fenêtres en PVC rigide basée à Bruxelles, a également rappelé à quel point l'Ukraine et la Russie jouent un rôle clé dans la chaîne d'approvisionnement européenne des systèmes de fenêtres. Les présidents de l'association ont communément déclaré : "Nous pouvons nous attendre à des conséquences négatives pour le marché des fenêtres (en PVC) dans son ensemble à moyen et long terme". Selon l'EPPA, la pression sur l'approvisionnement en matériaux devrait encore s'accentuer, notamment en raison de la hausse des prix de l'énergie qui affecte à son tour les coûts de production. "Les approvisionnements en matière premières et en produits de base ont déjà été gravement affectés. La pression sur l'ensemble de l'industrie s'intensifie donc une fois de plus après que les effets de la pandémie de Covid-19 ont déjà provoqué des augmentations de prix et au niveau de l'approvisionnement."
Il va sans dire que la crise d'approvisionnement en PVC n'affectera pas uniquement la production de fenêtres, et que les conséquences vont se faire sentir pour tout le secteur du bâtiment.
Source : batirama.com / Emilie Wood / Photo © Hans