La SNCF veut multiplier les panneaux solaires sur son foncier

La SNCF a l'intention de multiplier les fermes solaires sur une partie des friches dont elle dispose le long des voies ferrées, pour produire de l'électricité renouvelable sur des terrains inutilisés.

"On a du foncier, on peut faire quelque chose d'intelligent", a remarqué le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou, qui inaugurait une centrale solaire dans une ancienne gare de triage au Mans ce jeudi 30 juin. "Nous voulons étendre ce genre de fermes solaires à d'autres endroits", a-t-il expliqué à l'AFP. "On a pas mal de friches industrielles ou de délaissés ferroviaires qui se prêtent parfaitement à l'installation de fermes solaires", a-t-il ajouté. "Il y a un potentiel important.

 

Un potentiel pour 30 000 hectares de friches ferroviaires

 

"Le groupe public dispose de 30.000 hectares de friches, selon sa filiale SNCF Immobilier. La centrale solaire du Mans-Arnage, située en bordure d'un faisceau ferroviaire envahi d'herbes folles, comprend 572 tables de panneaux photovoltaïques posées sur un site de 17 hectares. La société Arkolia Énergies, locataire de la SNCF, y produit depuis l'été dernier 11.400 MWh d'électricité par an, ce qui correspond selon ses promoteurs à la consommation de 4.500 foyers. La quantité peut sembler négligeable par rapport aux 9 TWh (9 millions de MWh) d'électricité que consomme la SNCF chaque année, mais "il faut démarrer quelque part" a souligné M. Farandou.

 

L'électricité produite au Mans est d'ailleurs réinjectée dans le réseau national, et ne sert pas directement à la compagnie ferroviaire. "Ce qui est important, c'est qu'on injecte des électrons dans le système", a commenté Mikaël Lemarchand, directeur de l'engagement social, territorial et environnemental du groupe public. "Ça se fait en plein partenariat avec les collectivités territoriales. On voit aussi leur volonté d'être plus autonomes en termes de production énergétique", a ajouté M. Farandou, qui prône plus généralement une plus grande souveraineté en matière d'approvisionnement énergétique.

 

L'agglomération du Mans, par exemple, consomme actuellement 4.600 GWh par an, dont 450 issus d'énergies renouvelables. L'objectif d'ici 2030 est de réduite la consommation à 4.000 GWh dont 1.200 renouvelables, a relevé le maire (PS) Stéphane Le Foll.

 

Deux autres centrales solaires similaires sont dans les cartons, dans les Ardennes et la Sarthe. Toujours dans le domaine de la SNCF, Gares & Connexion a lancé un appel à intérêt pour équiper des parkings de gares de panneaux solaires. Elle en attend le résultat cet été.



Source : batirama.com & AFP / Photo © Arkolia Energies

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