La France compte 5,2 millions de "passoires énergétiques" sur 30 millions de résidences principales, plus que lors de la précédente estimation en 2018, selon une étude de l'ONRE.
D'après le nouveau mode de calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE), qui étiquette depuis 2021 les logements de A à G selon leur consommation d'énergie et leur niveau d'émission de gaz à effet de serre, 17,3% du parc des résidences principales sont classées F ou G. Ces chiffres sont issus d'une nouvelle étude de l'Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE) publiée en juillet 2022.
En janvier 2018, l'ONRE évaluait le nombre de passoires énergétiques à 4,8 millions parmi les résidences principales, soit 16,7% du parc. Selon la nouvelle étude, environ 1,5 million de résidences principales (5% du parc) sont au contraire considérées "peu énergivores", étiquetées A ou B par le DPE. La part de passoires énergétiques est plus élevée parmi les résidences secondaires (32%, soit 1,2 million de logements) et parmi les logements vacants (27%, soit 0,8 million de logements).
Le mode de chauffage et les caractéristiques du logement (surface, date de construction...) "influent sur les performances énergétiques", précise l'étude. Ainsi, "les logements chauffés au fioul sont 44% à être classés F ou G (...) Au contraire, les logements chauffés au gaz ou au bois et par un réseau de chaleur apparaissent plus performants énergétiquement (respectivement 12% et 13% d'étiquettes F et G)", selon l'ONRE.
Par ailleurs, "les logements les plus petits sont les plus énergivores" : près de 34% des logements de moins de 30m² ont une étiquette F ou G, contre 13% des habitations de plus de 100m².
Les passoires énergétiques sont aussi plus fréquentes parmi les maisons individuelles que parmi les habitats collectifs, et dans le parc privé que dans le parc social.
Source : batirama.com & AFP/ Photo © Image par Josep Monter Martinez de Pixabay