Le désordre constaté concerne une maison individuelle traditionnelle avec salle d'eau à l'étage. La mérule s?est développée dans la salle de bains du fait d?infiltration d?eau par une fissure dans la paillasse et l?absence de joint en périphérie du receveur de douche.
Des traces de moisissures sont apparues sur une cloison séparative entre une chambre et une salle d’eau. Après dépose du receveur de douche, des traces de mérule ont été constatées sur 3 tasseaux en bois situés dans l’épaisseur de la chape, sous la cloison séparative et servant de calage à cette cloison.
- Vue d'ensemble de l'emplacement du bac à douche déposé et de la paillasse fissurée
- Moisissure sur plâtre de cloison séparative entre douche et chambre
- Traces de corrosion sur armature métallique de la cloison et traces de mérule
L’armature de la cloison coulissante apparaît être également fortement rouillée dans sa partie inférieure qui était en contact avec le receveur aujourd’hui déposé.
Fissure sur la paillasse !
Le désordre est du à la présence d'une fissure sur la paillasse d’accès au receveur et à l'absence de joint en périphérie du receveur, à la jonction avec la cloison et la paillasse.
L’une et l’autre favorisent des infiltrations d’eau sous le receveur de douche. L’attaque parasitaire (présence de mérule- pourriture cubique) s'explique par la présence de tasseaux bois de calage, vraisemblablement porteurs de spores à l’état latent, qui sont réactivés par la présence d’eau en milieu confiné et à l’abri de la lumière.
Fort heureusement, le plancher de l’étage est en poutrelles-hourdis ce qui a permis de circonscrire l’attaque parasitaire dans le périmètre de la salle d’eau.
Ce qu'il aurait fallu faire
La présence d'un joint d'étanchéité entre la faïence murale et le bac à douche, ainsi qu’entre la paillasse carrelée et le receveur, est indispensable. Il faut respecter la NF P 40-20I (DTU 60.I) Plomberie sanitaire et le NF DTU 52.2 Pose collée de revêtements céramiques et assimilés – pierres naturelles, partie 1 : CCT types pour les murs intérieurs.
Les documents à lire
Des documents tels que, par exemple, les avis techniques des divers procédés de SPEC (système de protection à l’eau sous carrelage), la fiche pathologie n° 31 de la Fondation Excellence/SMABTP ou les Règles FICS diffusées par l’Association Française des Industries de Céramique Sanitaire rappellent sans aucune ambiguïté la nécessité pour les carreleurs de prévoir un joint entre faïence et receveur de douche.
Source : batirama / Bertrand De Hédouville, Fondation d’Excellence SMA