Alors que le secteur du bâtiment est en expansion avec les nombreux chantiers dans la perspective des Jeux Olympiques de 2024 à Paris, la question de la formation est un enjeu fort. Les entreprises doivent s’adapter aux nouvelles problématiques et anticiper les futures évolutions. Explications.
A Saint-Denis, les pelleteuses et les engins de chantier s’activent. La commune de la petite couronne accueillera différentes épreuves des J.O. de 2024 et le village olympique. Ainsi, ce territoire connaît de nombreux aménagements. Des routes sont créées, des immeubles réhabilités ou construits. Sur ces chantiers, on retrouve de nombreux ouvriers et techniciens. Les chefs de chantier sont là pour coordonner les différentes opérations et former de nombreux apprentis qui sont là pour apprendre le métier. Pendant les mois à venir, de nombreux projets doivent être finalisés.
Le bâtiment, un secteur dynamique
Les métiers du bâtiment sont attractifs et permettent de belles évolutions. En effet, les salaires sont de plus en plus motivants, le chômage reste assez limité dans le secteur. On peut même dire que le secteur est en tension. Les personnes qui optent pour le bâtiment sont nombreuses. Elles peuvent être plus ou moins jeunes. Beaucoup d’individus se forment de manière concrète, rapide et ainsi peuvent intégrer un emploi en CDI, un peu partout en France.
C’est le cas dans les grandes agglomérations mais aussi dans les zones plus isolées. Par exemple, le nombre d’inscription en apprentissage augmente dans la plupart des CFA Bâtiment. C’est le cas en Bretagne, on note plus de 3 200 apprentis en formation dans les 4 centre de la région.
Des profils variés
Comment expliquer une telle attractivité ? D’abord, le secteur du bâtiment est en tension, ensuite la palette de métiers est assez large, tout comme le niveau de diplôme que l’on doit avoir pour occuper un poste dans le secteur (du CAP au BTS). Dans le monde du bâtiment, les compétences et les métiers sont variés : électricité, bois, gros œuvre, chauffage ou encore plomberie.
La plupart des jeunes qui se forment dans les CFA sont des étudiants âgés d’une vingtaine d’années. Mais, les personnes en reconversion constituent une part de plus en plus notable. Avec le confinement, beaucoup de personnes ont opéré une réorientation. De nombreux salariés ont quitté un emploi pour opter pour le métier qu’ils souhaitaient vraiment faire. Ainsi, les profils sont variés, il y a de plus en plus de femmes avec des formations qui sont orientés vers la décoration. Les femmes constituent plus de 10% des personnes qui travaillent dans le bâtiment.
Les formations qui se déroulent en une année pour des reconversions sont vraiment prisées. De nombreux centres de formation proposent des parcours individualisés. C’est devenu un élément essentiel : s’adapter aux besoins et éviter de plaquer des données, des connaissances. Les métiers du bâtiment connaissent donc un engouement croissant. Les organismes de formation sont là pour répondre aux besoins du secteur et mettre en valeur les métiers manuels.
Monter en compétences grâce à la formation
Parmi les salariés dans le bâtiment, on retrouve aussi des apprentis mais aussi des techniciens chevronnés. Certains de ses apprentis ont pu monter en compétence, grâce à des formations. En effet, se former tout au long de la vie permet d’avoir de nouvelles responsabilités et s’assurer une évolution en termes de revenus. Le besoin de formation est en plein essor avec le développement économique et les changements technologiques qui impactent le monde du travail.
Un certain nombre d’organismes proposent de nouvelles formes d’apprentissage assez innovantes comme des formations à distance mais aussi réalité augmentée. Les formations théoriques sont de plus en plus dispensées à distance. L’un des enjeux importants est évidemment la qualité des formateurs. Concernant les formations théoriques, les enseignants peuvent avoir un cursus universitaire. Il s’agit de cours sur des données techniques. Les étudiants qui sont formés doivent intégrer ces données. Ce sont souvent d’anciens professionnels de la spécialité qui sont chargés des formations pratiques. Ils possèdent une vraie expertise en la matière.
Il y a aussi la dimension pédagogique qui est cruciale pour transmettre les savoirs et les savoir-faire. L’une des clefs pour les personnes qui sont en phase de formation est l’interaction. De nombreux exercices pratiques sont réalisés. Il ne faut pas hésiter à poser des questions ou à demander des précisions.
Des formations attractives
Certaines formations sont particulièrement attractives en ce moment. C’est le cas de la plomberie, la menuiserie, mais aussi la peinture. Les spécialités de la maçonnerie ou de la charpente ont moins le vent en poupe. Aujourd’hui, un couvreur qui démarre peut gagner jusqu’à 2.000€ nets. Les opportunités sont nombreuses et les évolutions rapides. Par exemple, un apprenti en bâtiment peut rapidement devenir conducteur de travaux.
C’est donc plus de responsabilités et un salaire plus élevé pour le salarié. La formation est donc aussi un enjeu d’émancipation sociale. On note d’ailleurs, un intérêt fort de la part des salariés pour la formation continue, car ils sont de plus en plus conscients des enjeux liés à leur capital de compétences. L’accès à la formation été rendu plus simple grâce au Compte personnel de formation. Les choses peuvent se faire de manière simple et rapide. Le niveau de formation a un lien fort avec le niveau d’employabilité d’une personne. Mais, les plus précaires sont souvent ceux qui sont les moins bien informés sur les formations disponibles.
Suite à des formations, certains certifiés œuvrent sur des projets de construction BTP ou bien de réhabilitation. Ces personnes doivent s’occuper d’aspects financiers, techniques, commerciaux, juridiques mais environnementaux. Les compétences à maîtriser sont donc larges.
Plusieurs acteurs présents sur le marché de la formation professionnelle
Plusieurs organismes se positionnent sur ce marché de la formation pour adulte. C’est le cas, par exemple, du CNFCE, dont la longue expertise dans la formation professionnelle continue lui permet d’accompagner la majorité des sociétés (TPE/PME/GE) dans l’organisation de formations adaptées à leurs enjeux.
Ce centre de formation professionnelle continue dispense plusieurs milliers de sessions de formations intra/inter entreprise toute l'année et dispose d’un catalogue de formations capable de répondre à l’intégralité des demandes. On peut trouver des formations pour obtenir un certificat d'aptitude à la conduite en sécurité (CACES) pour conduire chariots de manutention, engins de chantiers ou manipuler une grue fixe ou mobile. Pour avoir plus de détails à ce sujet : cliquez ici.
Ces formations sont particulièrement recherchées dans le secteur du bâtiment mais aussi de la logistique qui est très dynamique en ce moment. En effet, l’essor du commerce en ligne a permis à plusieurs acteurs de se développer, comme Amazon. Des centaines de hangars ont fleuri à la périphérie des villes. Dans ces immenses entrepôts, on trouve de nombreux techniciens chargés de déplacer des produits, dont de nombreux caristes. Les Français sont de plus en plus friands de produits commandés sur le net. Le Covid a d’ailleurs amplifié ce mouvement.
Anticiper les évolutions
L’un des paramètres essentiels de ces organismes est d’assurer une certaine qualité pédagogique pour les contenus. Le public qui suit ces formations est très hétérogène. Il y a de plus en plus de personnes qui se trouvent en phase de reconversion professionnelle.
La loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel, a constitué un tournant législatif. La formation professionnelle, surtout l’apprentissage, a connu de profonds changements. Les centres de formation ont fait preuve d’une belle capacité d’adaptation et d’innovation, concernant l’offre et les actions de formation.
Les organismes de formation ont pour mission d’accompagner les entreprises et de parvenir à anticiper les évolutions. C’est le cas en matière de numérique et de technique. Pour être compétitives et productives, les entreprises se doivent d’investir dans la formation.
La transition environnementale : une préoccupation nouvelle
Ce qui dynamise le plus le secteur du bâtiment et nécessite aussi des formations continues, c’est la question de la transition écologique. En effet, les différents gouvernements qui se sont succédé encouragent les économies d’énergie et soutiennent par le biais d’aide les particuliers qui souhaitent rénover leur habitation et l’isoler. De nouvelles techniques ont été mises au point faire cet isolement. Certains professionnels ont dû se former à cette nouvelle technique. C’est un énorme chantier qui est en cours et qui devrait se poursuivre dans les mois et les années à venir. Le gouvernement souhaite que les Français réduisent leurs dépenses énergétiques.
Plus globalement, on a pu voir aussi que l’épuisement des ressources entraîne parfois des pénuries ou la raréfaction de certains matériaux. Les professionnels doivent aussi s’adapter et faire face à ce sujet. D’ailleurs, on observe des retards sur de nombreux chantiers à cause de ces fameuses pénuries qui font la Une de l’actualité.
Mais plus globalement, l’enjeu écologique est devenu central avec des initiatives importantes qui sont engagées comme la Convention des entreprises pour le climat (CEC). Celle-ci veut mettre en œuvre une « CEC Academy » pour proposer des formations adaptées, qui permettent de modifier le modèle d’une activité. D’autant plus que le président de la République veut faire de l’écologie l’axe fondamental du nouveau quinquennat.
Source : batirama.com