Le gouvernement et le mouvement du 1% logement ont signé un accord pour permettre la construction de logements sociaux pour les porter à 150.000 par an, conformément à l'engagement de François Hollande.
"Nous nous réjouissons de l'aboutissement des discussions. C'est un texte très important que nous réclamions depuis des années", s'est félicité Jean-Pierre Guillon, le président de l'UESL (l'Union des entreprises et des salariés pour le Logement), l'organisme qui chapeaute le 1% logement.
Mais "on ne peut durablement avoir (de la part de l'Etat) des prélèvements de ce niveau sans mettre en danger notre modèle économique", a avertit Hervé Capdevieille, vice-président de l'UESL.
Des ressources en constante diminution
Les ressources du 1% logement sont en effet en constante diminution : 3,6 milliards d'euros en 2011, 3,3 milliards en 2012 et 3,2 milliards prévus en 2013 (1,6 milliard provenant de la collecte de 0,45% sur le total de la masse salariale des entreprises de plus de 20 salariés et 1,6 milliard des remboursements de prêts aux salariés).
Or l'accord prévoit, en raison des difficultés du gouvernement pour boucler son budget, une forte hausse des engagements du 1% logement pour la période 2013-2015 pour le porter à 4,2 milliards par an.
En plus du 1,5 milliard de prêts aux organismes de logement social dont les HLM, 800 millions permettront de continuer le programme de l'Anru (Agence nationale de rénovation urbaine (PNRU) et 400 millions pour boucler le budget du Final (Fonds national d'aide au logement).
3 milliards d'euros à emprunter
De plus 1,3 milliard sera consacré aux prêts aux salariés, à l'accession sociale à la propriété et aux logements meublés en colocation pour les jeunes. Enfin 200 millions iront à Foncière Logement chargée de favoriser la mixité sociale.
Comme il manquait pendant cette période 1 milliard par an au 1% logement, celui va devoir emprunter 3 milliards d'euros à la Caisse des dépôts (CDC), une somme prise sur les fonds d'épargne.
Mais les discussions en cours n'ont pas permis d'aboutir pour le moment à définir un taux d'intérêt. "Il n'y a pas d'inquiétude majeure sur ce prêt. La signature est une question de jours ou de semaines", a assuré la ministre du Logement Cécile Duflot.
Source : batirama.com / AFP