Pleines d?atouts, les menuiseries coulissantes peuvent être utilisées aussi bien en cloisons intérieures qu?en baies vitrées. Toutefois, leurs systèmes de fixation et les matériaux de leurs dormants doivent être choisis de façon appropriée.
Les portes coulissantes sont utilisées aussi bien dans les grands espaces pour donner de la perspective, permettre à la lumière de passer et d’éclairer toute la pièce, que dans les petites pièces afin d’optimiser la place.
Pour leur part, les baies coulissantes sont idéales pour donner de la lumière à une pièce (en cas de vis-à-vis éloigné), conjuguant les avantages d’une fenêtre, d’une porte et d’une ouverture sans prendre de place.
Outre son mode d’ouverture et le matériau de son bâti, l’installation d’une baie coulissante prend en compte un troisième critère: le vitrage pour lequel il existe plusieurs solutions :
- le double vitrage standard 4/12/4 ou 4/16/4, soit deux verres de 4 mm séparés par une lame d’air de 12 mm ou 16 mm. La moins chère de ces solutions, il apporte une réduction de 40% des pertes de chaleur par rapport au simple vitrage ;
- le double vitrage faiblement émissif, dont l’un des verres porte un revêtement piégeant les rayonnements infrarouges et renvoyant la chaleur à l’intérieur de la pièce. Ici, la réduction des pertes de chaleur se monte à 30% par rapport au double vitrage standard ;
- le double vitrage faiblement émissif renforcé à lame argon : l’air est remplacé par du gaz argon, ce qui occasionne une réduction supplémentaire de 5% à 10% des pertes de chaleur ;
- le vitrage antiréfléchissant, traité de manière à ce que les apports calorifiques du soleil soient atténués. Ce vitrage, qui convient surtout pour les grandes baies coulissantes orientées plein sud, est le plus onéreux.
AVIS D'EXPERT
| Benoit CAUCHARD FFB - Charpente, Menuiserie, Parquets Responsable Technique Menuiseries intérieures Agencement |
Comment vous protéger en l’absence de normalisation : l’exemple des portes à galandages en bois
« Le problème des portes à galandage en bois, mais aussi des portes sur rail, qu’il soit fixé au sol ou au plafond, est qu’aucune de ces solutions ne fait l’objet de textes normatifs à l’heure actuelle.
Alors que l’ancien DTU 36.1, en date de 2000, est remplacé par le DTU 36.2, qui est en cours de révision, rien ne devrait être spécifié pour les portes coulissantes, quelles qu’elles soient, pour les intégrer dans le nouveau NF DTU, car elles sont considérées comme trop récentes pour ce type d’usage.
Il n’a donc pas été possible de statuer sur les niveaux de tolérances, le nombre de vis à poser, etc. En effet, ces portes n’ont aucunes performances techniques : ce sont des portes de communication à âmes alvéolaires avec des finitions pré-peintes, laquées, plaquées d’essences fines vernies...
Il est ainsi essentiel que les poseurs appliquent les Avis techniques (AT) et les préconisations techniques indiquées par les fabricants : en cas de litige, ceci nous permet de protéger nos adhérents (à partir du moment où ils auront respecté les indications et AT des fabricants).
Le poseur peut alors se retourner contre les fabricants si les produits ne donnent pas satisfaction. Bien sûr, il faut aussi rappeler aux installateurs la nécessité de s’entourer de garanties par rapport aux produits: il est préférable de s’orienter vers des produits NF, sans se contenter du marquage CE ».
Solution 1 : les portes à galandage
Elles sont plus souvent utilisées pour les portes coulissantes des baies ou des vérandas, mais peuvent très bien être employées en portes intérieures. Le système permet de dissimuler le ou les panneaux dans l’épaisseur du mur. La porte vient s’encastrer dans un caisson installé à l’intérieur même de la cloison et disparaît totalement.
L’ouverture totale nécessite toutefois de disposer d’un espace dans la cloison ou le mur légèrement supérieur à la largeur de la porte. Celle-ci peut avoir un à quatre vantaux et être fixée sur un ou deux rails. La forme de la porte peut aussi être cintrée ou en angle.
Les travaux de maçonnerie étant importants, ce type de porte est préférable pour une construction neuve ou bien lors de la création d’une séparation. Il existe toutefois des kits composés de la contre-cloison avec le caisson, du rail en aluminium à poser en partie haute et de la butée de porte.
Intérêts :
on gagne 100 % en luminosité et en espace, car on n’a besoin d’aucune zone de débattement. Plus esthétique que la porte pliante, elle est idéale pour les personnes à mobilité réduite.Limites :
plus onéreuse que la porte pivotante.
Solution 2 : le rail au plafond
Le rail au plafond n’altère pas le sol et ne gêne pas le passage. Idéales pour des portes intérieures-cloisons, ces portes coulissent en suspension au-dessus du sol et sont guidées par un tenon de guidage.
Un galet de guidage fixé au sol (mais dissimulé) assure la stabilité du vantail et son maintien afin d'éviter son basculement.
Intérêt
s : la séparation suspendue permet de laisser le sol libre, ce qui la rend bien adaptable à une personne à mobilité réduite. De plus, elle est compatible avec un
chauffage au sol. C’est aussi une solution appréciable en rénovation.
Limites
: la pose est plus compliquée qu’avec un rail au sol et le plafond doit pouvoir supporter une charge de 55kg par mètre linéaire de rail ou 75kg en cas de verre en recto/verso.
Solution 3 : le rail au sol
Ici, la porte glisse le long d’un rail de guidage fixé au sol. Une fois ouverte, la paroi de la porte vient se loger le long du mur. Ce système, également appelé "en applique", est très facile à installer. Il permet de compenser de possibles différences de niveau : il suffit de surélever une partie du rail.
On peut aussi personnaliser le rail en fonction de la couleur du revêtement de sol. En revanche, il ne peut supporter de grosses charges (80 kg maximum) et avec le temps, les rails ont tendance à s’encrasser.
Si ceci en fait surtout une solution pour les portes coulissantes de placards, il s’adapte aussi très bien aux plafonds inclinés ou toits mansardés. Par contre, il est peu recommandé pour les cloisons, car le rail au sol peut vite gêner le passage.
Intérêt
s :
il est simple et peu cher, il est idéal pour les plafonds fragiles grâce à son installation sans contrainte technique.
Limites :
souvent gênant et peu esthétique, il ne convient pas aux portes de très grandes dimensions.
Quels matériaux ?
Le choix du matériau est une question clef. Le cadre de la porte coulissante peut offrir une grande diversité, le bois, verre, aluminium étant les matériaux de prédilection et pouvant se mixer. A cela s’ajoutent aussi le miroir ou le PVC.
- Le bois
Le bois est un grand classique des portes coulissantes et convient parfaitement pour les placards et les cloisons, offrant une large gamme de finitions, dans toutes les teintes et toutes les gammes de prix. Très esthétique, solide et durable, il ne se déformera pas lorsque l’essence est de qualité. Il assure aussi une bonne isolation acoustique.
Bilan : le bois est élégant et solide. Il est plus lourd que l’aluminium et également plus cher. S’il est exposé (baies coulissantes), il demande un entretien régulier.
- Le PVC
Légère, la porte coulissante en PVC est moins esthétique que le bois et existe dans une gamme de couleurs restreinte. De plus, ce matériau ne convient pas aux portes de grandes dimensions, car, , il risque de se déformer avec le temps, ce qui le destine plutôt à une cloison ou un placard.
Bilan : Le PVC est le matériau le moins cher et le moins contraignant en termes d’entretien. Il est souvent utilisé davantage pour les vérandas et les portes pivotantes que coulissantes.
- L’aluminium
L’aluminium est le matériau le plus utilisé pour les baies coulissantes, car il est solide, rigide, léger et ne se déforme pas: il permet de grandes ouvertures. Cependant, il isole peu du bruit et du froid. Il est donc recommandé d’installer une double paroi, surtout pour séparer des pièces (acoustique).
Bilan : L’aluminium est une très bonne option, car il est plus élégant que le PVC et ne nécessite aucun entretien, tout en faisant preuve d’une grande longévité. Comme il ne s’oxyde pas, c’est aussi une bonne solution en bord de mer.
- Le verre
Le verre reste l’un des matériaux les plus choisis pour les portes coulissantes, car il se fond parfaitement dans l’espace et laisse passer la lumière. En revanche, il est plus difficile à manipuler en raison de son poids (les contours peuvent être renforcés pour éviter tout risque de casse lors des nombreuses ouvertures et fermetures). Il est aussi sujet aux traces et rayures et demande un entretien très régulier.
Bilan : à la fois lumineux, moderne et esthétique, le verre assure une bonne isolation à condition de choisir un verre spécifique, ainsi qu’une grande sécurité lorsqu’il est anti-effraction.