D’abord, production d’électricité photovoltaïque sur site, ensuite stockage d’électricité pour maximiser l’autoconsommation. Energaïa a mis en scène de nombreuses offres de stockages domestiques.
Au salon Energaïa, qui s’est tenu à Montpellier les 7 et 8 décembre, le grand thème était l’autoconsommation photovoltaïque. Selon Enedis, plus de 90% des nouvelles installations photovoltaïques en France sont destinées à l’autoconsommation.
Maximiser l’autoconsommation
Pour maximiser l’autoconsommation en maison individuelle, il faut installer de l’électronique de puissance pour diriger les flux d’électricité vers les utilisations possibles – production d’ECS, chauffage ou rafraîchissement, … - durant la période de production photovoltaïque. C’est ce que fait MyLight Systems depuis 2014.
Mais la seconde solution, qui n’est pas incompatible avec la première, bien au contraire, consiste à stocker une partie de la production d’électricité photovoltaïque pour l’utiliser quand les panneaux ne produisent plus.
Les solutions de stockage pour la maison individuelle et le petit tertiaire étaient particulièrement nombreuses au salon Energaïa, mises en avant à la fois par des acteurs français et par de grands groupes internationaux.
Comprenons-nous bien : il n’existe, pour l’heure, aucune production de batteries de stockage d’électricité en France. Mais plusieurs marques françaises se procurent des batteries, chinoises ou coréennes pour l’essentiel, conçoivent, fabriquent des solutions de stockage d’électricité et les complètent par le software et les applications nécessaires.
Stockage virtuel ou stockage physique ?
A Energaïa, MyLight Systems faisait la promotion de sa batterie virtuelle, baptisée MySmartBattery. Il s’agit d’une virtualisation d’un stockage d’électricité. Comme le dit MyLight Systems, "La batterie virtuelle est un stockage cloud d’électricité, reposant sur la technologie embarquée dans le coffret connecté MyLight, et permettant d’épargner son kWh [photovoltaïque autoproduit] pour l’utiliser plus tard."
L’idée de MyLigt Systems est que pour autoconsommer 100% de l’électricité produite sur site dans le cas d’une maison individuelle, il faudrait un stockage d’une capacité importante et d’un coût encore dissuasif. L’entreprise propose donc de comptabiliser l’électricité produite grâce au coffret connecté MyLight, associé à un modem cellulaire qui envoie le comptage du surplus de production à MyLight Systems.
Ensuite, avec l’aide d’un installateur qualifié et du logiciel MyProSizer, le client souscrit une capacité de batterie virtuelle MySmartBattery de 100 kWh à 1800 kWh. Le client peut à tout moment, à l’aide de l’application MYL 2.0, consulter son bilan visualiser la charge et décharge de sa batterie virtuelle. Il peut alors réutiliser l’électricité produite lors de journées sans soleil, le soir, l’hiver, etc. MySmartBattery se déclenchera automatiquement dès que sa consommation sera plus importante que sa production. ©MyLight Systems
Si le client n’a pas assez d’énergie dans sa batterie, MyLight Systems lui vend apporte le complément réseau en électricité 100% verte, au prix régulé. A Energaïa, MySmartBattery était la seule proposition de batterie virtuelle. Elles sont légion outre-Rhin.
Stockage en batterie physique
Les propositions de stockage en batteries physiques étaient en revanche très nombreuses. L’une des plus anciennes sur le marché français est l’armoire Billy de Technideal, installé à Plouédern dans le Finistère.
Technideal est, à l’origine, un fabricant d’équipements électriques, notamment de coffrets et d’armoires. Depuis une petite dizaine d’années, l’entreprise a évolué vers la production de solutions de stockage d’électricité pour maisons individuelles et petit tertiaire. ©PP
L’armoire Billy contient un onduleur hybride Iméon et jusqu’à 3 batteries Lithium-Fer-Phosphate de 2,4 kWh de capacité unitaire. Le stockage atteint donc 7,2 kWh au maximum. MonKitSolaire propose une armoire Billy de 2,4 kWh à 7990 € TTC. ©PP
Garanti 10 ans ou 20 ans avec extension de garantie, l’onduleur Iméon optimise le rendement solaire, gère plusieurs sources : réseau, panneaux PV, stockage. Il est connecté et, avant une application, rend possible le suivi en temps réel de l’installation. Et il sait faire fonctionner l’installation en back-up : c’est-à-dire assurer la continuité de l’alimentation électrique en basculant directement sur le stockage en cas de coupure du réseau électrique.
L’armoire Billy offre une puissance de sortie de 3000 W et accepte une puissance de champs photovoltaïque comprise entre 1,5 et 4 kWc.
De son côté, MADEnR fabrique en France trois solutions de stockage d’électricité : SunBox (2,4 à 14,4 kWh), SunMini R (2,4 à 7,2 kWh) et SunEco R (2,4 kWh). Des systèmes de stockage complets, monophasés, raccordés au réseau avec des puissances de sortie nominales de 3 à 10 kVA selon les modèles, capables de gérer des champs photovoltaïques de 1,5 à 14 kWc. ©PP
Source : batirama.com / Pascal Poggi