Noble et classique par excellence, la réussite de la pose traditionnelle de parquet en chevrons, ou point de Hongrie, dépend avant tout du calepinage.
La pose de parquet en chevrons ou en point de Hongrie, «?c’est une demande que nous avons de manière constante car il s’agit vraiment de la pose classique du parquet, en particulier à Paris », explique Claude Roustan de l’Atelier des Granges, spécialisé dans le parquet massif artisanal. Pour disposer les lames d’un parquet en chevrons, chaque lame est un parallélogramme et la limite entre travée est une droite.
« Le chevron se distingue parce que les bouts sont coupés d’onglet à plus ou moins 45 degrés de façon à ce que les travées forment entre elles des angles droits, mais qui peuvent être plus ou moins aplatis en fonction du calepinage voulu ». Et comme tout parquet, il doit se poser en conformité avec les normes et DTU. « Toutes les précautions doivent être prises pour une mise en œuvre dans les règles de l’Art. » Et la première étape déterminante reste le calepinage «?car le parquet en chevrons ne peut pas être un parquet standard ».
Fixation des lambourdes
Pour une pose traditionnelle clouée sur lambourdes, il faudra une réservation suffisante de 55 mm. Les lambourdes devront être fixées parallèlement les unes aux autres avec un entraxe maximum de 45?cm et sur toute la surface. Leur largeur usuelle est de 80 mm, et de 70 mm pour la pose de parquet en chevrons, si elles reposent sur un support continu. Les lambourdes sont traditionnellement scellées au sol.
Elles peuvent être scellées au plâtre. Cette technique nécessite d’attendre un long temps de séchage avant de clouer le parquet. Autre solution : visser les lambourdes ou les clouer sur des chevrons dans les combles. Sur un sol plan, cheviller et visser avec des vis de 60 mm un réseau de lambourdes dont la planéité sera contrôlée.
Pour des écartements entre solives supérieurs à 40 cm, il faudra clouer un contre-solivage perpendiculaire. La première travée de parquet s’aménage au centre de la pièce et un espace aura été prévu en pourtour pour permettre au bois, matériau vivant, de se dilater.
Caler les travées
Cet espace (environ 300 mm pour un parquet de 18 à 20 mm d’épaisseur et 400 mm pour un parquet de 21 à 23 mm d’épaisseur) élude aussi la présence de pont phonique entre le parquet et les murs. Une fois la première série de lames terminée, elle est fixée à l’aide de clous à tête plate – plus délicate mais qui pénètre mieux dans le bois – ou pointes de 60 mm, en biais dans la languette plus simple à réaliser que dans les rainures.
La seconde travée, calée sur la première, se pose à l’aide d’un maillet caoutchouc et d’une cale martyre en emboîtant de manière jointive pour ne pas créer trop de grincements. « Mais attention à ne pas être trop jointif, alerte Claude Roustan, sinon les lames ne pourront pas se correspondre sur toute la longueur. » Les autres travées se poseront sur le même schéma. Une fois terminées, les intercalaires – si elles ont été prévues – et les cales sont retirées afin de procéder aux finitions huilé, huilé-ciré, ou vernis en fonction du choix du client.
Source: S. L. H / batirama.com
Dans les cas précis, la largeur du couloir divisée par les quatre travées donne l'entraxe.
Pour une pose clouée sur lambourdes, l'épaisseur des lames varie entre 18 et 23 mm. La planéité du support sera vérifiée à l'aide d'une règle de maçon et d'un niveau à bulle.
La première travée est installée après avoir reproduit le calepinage sur le sol. Les lambourdes ont été positionnées ont été positionnées en suivant le traçage de telle sorte que les lames de droite et de gauche du parquet puissent se rejoindre sur les lambourdes. La deuxième travée se cale sur la première.
Ici pose sur un ancien solivage possible quand l'écartement ne dépasse pas 45 cm.
Afin de recréer l'aspect esthétique d'un ancien parquet, des intercalaires sont disposées entre les lames afin d'obtenir un minimum de jeu.
Effet ancien toujours grâce à la finition huilée avec mise en teinte ; le aprquet sera éventuellement ciré, ce qui permet de remplir les espaces laissés lors de la pose.
Ici, pose en Fougère d'un parquet cérusé qui reçoit, dans ce cas, une finition vernie, pour un effet plus moderne.
A préciser auprès du client : l'orientation par rapport à la lumière du jour. Un éclairage naturel perpendiculaire créée un effet d'alternance des teintes plus clairs et plus sombres. La lumière arrivant en face des chevronsdonne une teinte homogène.