Technique de raccordement à froid des tubes de plomberie, chauffage ou climatisation, le sertissage offre rapidité et sécurité, les deux principaux avantages de ce mode d?assemblage de plus en plus répandu.
Les tubes multicouches ont le vent en poupe. Les industriels s’accordent pour faire ce constat. A cela, plusieurs raisons. D’abord la simplicité de leur utilisation, qui ne nécessite pas de matériel de soudure mais de simples raccords à sertir. Ensuite, la hausse des prix des métaux et les vols de tubes cuivre sur les chantiers. Des installateurs se tournent aujourd’hui vers ces tubes multicouches, mais doivent impérativement se conformer aux instructions techniques des fabricants et aux Avis techniques des produits quant à leurs modes de pose.
Encastré ou non ?
Le sertissage comme le tube multicouche peut être installé dans un lieu accessible ou non. Il peut donc être encastré uniquement pour une installation sanitaire, à condition que la température du générateur ne puisse pas dépasser 60°C par conception. C’est le cas avec une pompe à chaleur, en revanche on ne peut pas faire une installation de tubes multicouches encastrés si on est raccordé à une chaudière, même régulée ! Côté mise en œuvre, on n’a pas le droit d’encastrer des jonctions mécaniquement démontables, seuls les raccords sertis sont admis en les protégeant avec une bande imprégnée, de façon à les isoler de tout contact avec le béton. Ces impératifs imposent donc un savoir-faire indispensable, pour un raccordement qui, bien que très simple, peut s’avérer être une source de sinistre s’il n’est pas correctement réalisé.
Source : batirama.com / L. Denovillers
Toutefois, on s'aperçoit ici que le tube n'est plus parfaitement cylindrique après la coupe.
L'opération suivante consiste à redonner au tube sa forme cylindrique initiale. Pour cela on utilise un calibreur-ébavureur. Cet outil présente l'avantage de cumuler les deux fonctions suivantes : calibrer le tube, puis l'ébavurer.
Lors de la phase ébavurage, on retire la couche de polyéthylène qui se trouve à l'intérieur du tube multicouche.
On agit ainsi de façon à faire en sorte que le joint torique du raccord à sertir ne sorte pas de son logement, lors de l'emboîtement du raccord dans le tube. La majeure partie des fuites constatées avec les tubes multicouches vient de cette opértion qui n'est pas toujours réalisée avec soin.
Une fois le tube calibré et évaburé, on le positionne dans le raccord à sertir en veillant à ce que le tube arrive bien en butée dans le raccord. On vérifie sa position grâce à une petite "fenêtre" située sur le raccord.
Il ne reste plus qu'à positionner l'ensemble tube-raccord dans la mâchoire de la sertisseuse.
Le raccord est serti en à peine 3 secondes. C'est la machine qui agit toute seule, tant pour serrer à la bonne pression que pour libérer le raccord.
Le sertissage effectué, il est homologué pour résister à une pression de 10 bars à 20 °C et 4 bars à 90 °C. On peut cependant vérifier sa tenue à la pression. On s'aperçoit que le complexe tube-raccord résiste à une pression constante de près de 80 bars !
Le point de rupture atteint, on s'aperçoit que c'est le tube qui a cédé et non le raccord serti. En effet, c'est à la jonction (la soudure) de la feuille d'aluminium qui forme l'intérieur du tube multicouches, qu'une faiblesse est apparue.
Les outils : le tube multicouches, une sertisseuse et ses mâchoires agréées par l'Avis technique du CSTB, un coupe-tube spécial tubes plastiques, un alésoir-ajusteur et un raccord à sertir.
QUELQUES SITES INTERNET...
• www.girpi.fr
• www.giacomini.fr
• www.roth-France.fr
• www.geberit.fr
• www.uponor.fr
• www.virax.com
• www.rothenberger.com
• www.rems.de
Remerciements à Michel Gay, directeur technique de Giacomini.
Source : batirama.com / Photos : Jean-Marc Zuber