Le secteur des Travaux Publics devrait perdre 5 000 emplois en 2013, après une diminution de 3 000 postes en 2012, prédit Patrick Bernasconi, le président de la Fédération nationale du secteur.
Avec un chiffre d'affaires de 39,9 milliards d'euros en 2012, soit une baisse de 1,5% en euros constants par rapport à 2011, "le secteur est redescendu à son niveau d'activité d'il y a 10 ans et 20 000 emplois ont été détruits depuis 2007", a déclaré M. Bernasconi.
Pour le président de la FNTP, "la crise s'amplifiera en 2013" car les grands projets, comme les lignes à grande vitesse (LGV), "ne vont pas sauver l'année", les collectivités locales poursuivant "le repli de leurs commandes aux entreprises".
"Nous pourrions nous satisfaire de ce que nous avons obtenu en matière de financement des collectivités locales car nous sommes passés à côté de la catastrophe qu'aurait représenté le blocage total de leur capacité à emprunter", a souligné M. Bernasconi.
Pour le président de la FNTP "les collectivités locales sont globalement dans une situation saine. Pour le financement de leurs travaux il y a sur la table des solutions". "Mais s'il n'y a pas de changements importants (dans la prise de décision de travaux, ndlr), le secteur des travaux publics sera en récession pour plusieurs années", avertit M. Bernasconi.
Les collectivités locales représentent 45% de l'activité des Travaux Publics alors que les LGV comptent pour seulement 4%.