Des élus de Charente-Maritime ont dénoncé la lourdeur des procédures administratives qui retardent selon eux le lancement des chantiers du plan digues décrété après la tempête Xynthia.
"Le plan digue s'enlise dans les dédales de l'administration centrale, les procédures sont de plus en plus complexes, difficiles, lourdes, contradictoires. On ne sait pas quoi faire", a déclaré à un correspondant le vice-président du conseil général de Charente-Maritime et élu de lîle de Ré, Lionel Quillet (DVD).
Ce plan consiste à renforcer les digues qui avaient cédé ou avaient été submergées lors de la tempête qui avait durement touché le littoral Atlantique dans la nuit du 27 au 28 février 2010, faisant 47 morts, dont 29 en Vendée et 12 en Charente-maritime.
"J'ai 125 millions d'euros de travaux de renforcement de digues, labellisés, approuvés au plus haut niveau de l'État. Les crédits sont disponibles, avec 40% de financement de l'Etat, 20% de la Région, 20% du Département, et 20% des communes ou groupements de communes.
On a même délibéré pour désigner le gestionnaire des ouvrages, l'après travaux est décidé, on ne peut pas faire mieux", s'est-il lamenté."Les procédures se calaminent", a ajouté Dominique Bussereau, député UMP et président du conseil général.
"Méandres administratifs"
"Les travaux se perdent dans les méandres administratifs, c'est dramatique ! "Les deux élus reprochent aux services de l'Etat de demander "de reprendre totalement l'instruction des dossiers".
"Les procédures étaient pratiquement bouclées, il restait à faire les enquêtes publiques. J'ai sept chantiers de renforcement de digues qui auraient pu commencer courant 2013 et aujourdhui il faut relancer les études, ça va retarder l'ouverture des travaux de 18 à 40 mois", a indiqué M. Quillet.
"Nos engagements ne seront pas tenus si on continue comme ça", a ajouté M. Bussereau. "A la prochaine tempête, ce sera la révolte populaire contre les élus qui n'auront pas tenu parole", a-t-il prévenu.
Ces chantiers de construction de digues concernent notamment l'Ile de Ré, et les communes de Charron et de port des Barques, des secteurs durement touchés par la tempête. Les élus de Charente-Maritime comptent évoquer l'affaire à l'Assemblée nationale et vont demander à rencontrer la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho.
Source : batirama.com / AFP