Le linoléum, le vrai, revient à la mode. Quelques étapes doivent être respectées lors de la pose en lés. Dont le traitement des angles et des plinthes.
Le linoléum, un revêtement de sol souple ? Oui, mais pas comme les autres puisque sa composition – farine de bois, huile de lin, résines naturelles, pigments et charges minérales – le rend certes plus rigide mais aussi plus fragile. Il se manipule donc avec précautions. « Le linoléum est cassant, les bobines peuvent se fendre si on les jette brutalement Elles sont encore plus fragiles en hiver et souvent abîmées lors du transport », indique Dominique Bourgeois, assistant technique chez Forbo Sarlino. Avant la pose, le revêtement devra être stocké au moins 48 heures debout dans les locaux secs à une température d’au moins 15 °C. Et pour éviter les malfaçons, « le support ragréé, fini, doit être parfaitement sec, propre, sain et dépoussiéré. Ce revêtement très homogène va suivre les défauts du support, d’autant plus visibles avec une lumière rasante ».
Remontée de plinthes et angles
En outre, avant la mise en œuvre des lés, les plinthes en remontée et les angles doivent être traités. Il existe deux solutions. Soit «?on prédécoupe des bandes de linoléum de 15 à 18 cm de large au coupe-bandes et on les ajuste dans les angles. Ensuite, on les positionne en remontées de plinthes sur un profil PVC qui aura été positionné au préalable entre le sol préparé et le mur après traçage. » L’intérêt de cette technique est esthétique. « Il est possible de réaliser des bandes d’une seule pièce sans avoir de joints. » L’autre solution, plus simple, consiste à utiliser « des plinthes préformées de 240 cm à poser avant les lés en les coupant et les ajustant aux dimensions des parois. Les angles rentrants et sortants sont coupés à 45° à l’aide d’une boîte à onglets. » Le tout est ensuite posé en double encollage à l’aide d’une colle contact et les joints entre plinthes et lés sont traités par soudure à chaud. Enfin, la pose des lés s’effectue en utilisant le bord de plinthe comme guide de trusquinage.
Source : batirama.com / Stéphanie Lacaze Haertelmeyer
Repérage à l’aide de l’équerre : tracer un trait de repère aligné sur le revêtement et le mur.
Trusquinage : à l’aide d’un grand trusquin muni d’une pointe, tracer le profil du mur sur le revêtement.
Découpe du linoléum avec cutter lame croche.
Incliner la lame du cutter lame croche.
Préparation du joint.
Confection du joint à l'aide du petit trusquin
Découpe avec cutter lame croche.
Préparation pour la soudure : le rainurage - utilisation de la gouge à rainurer en proximité de plinthe inaccessible à la fraiseuse.
Gouge à rainurer
♦ Ne pas tricher avec la colle. Elle doit être dosée à 350?g/m2 au moins pour une bonne prise, et spécifique linoléum.
♦ Avec un cylindre de 50 kg, il faut maroufler au préalable afin d’écraser les sillons de colle. L’étape du marouflage peut être supprimée avec un cylindre de 80 kg.
♦ Lorsque les lés présentent une longueur supérieure à 6?ml, une fois le linoléum positionné dans la colle fraîche, il rétrécit dans le sens de la longueur et force dans le sens de la largeur. Pour éviter un retrait visible au niveau des plinthes, il faut laisser environ 1,50 ml, sans colle aux embouts, et ajuster le soir voire le lendemain. Une technique à appliquer notamment en rénovation quand les plinthes sont déjà posées.
♦ Ne pas oublier de traiter les barres d’étuve dues à la fabrication du linoléum par séchage. Après avoir tracé sur le support et au dos du revêtement une ligne de 0,80?ml de largeur, barre comprise, cet espace sera collé par double encollage. Une opération qui nécessite de charger pour obtenir une bonne adhérence. Il sera donc plus aisé d’utiliser une colle contact avant d’encoller avec la colle pour le linoléum.
Un titre professionnel en plus
Dans le cadre de la formation continue dans l’activité du revêtement de sol, Forbo Sarlino peut désormais décerner un titre professionnel de solier-moquettiste, auprès des entreprises de revêtements de sol, par le biais de la Validation d’acquis d’expérience (VAE). Ceci en plus du certificat de stage que l’entreprise remet dans le cadre de la formation continue qu’elle propose dans l’activité du revêtement de sol.Soit une formation de quatre jours, destinée aux professionnels qui s’effectue dans le cadre de stages de perfectionnement. Ces derniers font l’objet d’une convention et rentrent dans le cadre du 1 % formation ou du Droit individuel à la formation (DIF) valable pour toute entreprise, quelle que soit sa taille.
Pour plus d’infos : veronique.guthertz@forbo.com
Tél. : 03 26 77 86 12, www.sarlino.forbo.com