Les Français, inquiets, souscrivent de moins en moins aux crédits, selon une étude

Inquiets pour leur pouvoir d'achat, les Français sont de moins en moins nombreux à détenir un crédit et à envisager d'en souscrire un prochainement, selon une étude publiée ce 14 février par deux associations bancaires.

Cette étude, réalisée tous les ans, est publiée par la Fédération bancaire française et l'Association française des sociétés financières et réalisée par Kantar auprès d'un échantillon représentatif de la population française de 13.000 ménages, avec un taux de réponse de près de 70%.

 

Selon l'étude, seuls 43,4% des ménages français avaient un crédit, immobilier ou à la consommation, en 2022. Il s'agit du niveau le plus bas enregistré depuis la création de ce baromètre en 1989.

 

C'est surtout la part des crédits à la consommation qui a reculé, pour la cinquième année consécutive, passant de 24% en 2021 à 21,8%. Evoquant auprès de l'AFP "la montée des inquiétudes", Michel Mouillart, professeur d'économie qui a présenté les résultats de l'étude, a expliqué que "dans ce cas-là, ce sont les dépenses de consommation durable (voiture, équipement de la maison, travaux, NDLR) qui sont le plus rapidement et le plus nettement affectées".

 

La part des ménages détenant un crédit immobilier a également baissé, mais moins vite, passant de 30,6% en 2021 à 30,1% en 2022, soit son niveau de 2015.

 

Pour les six prochains mois, 3,9% des ménages ont l'intention de souscrire un nouveau crédit immobilier, contre 4,8% en 2021, soit une baisse de près de 20% en un an. Les intentions "descendent à leur niveau le plus bas depuis 1997, très en deçà de leur moyenne de longue période (4,8 %)", souligne l'étude.

 

"Les exigences d'apport personnel se sont considérablement accrues" et les ménages "doivent avoir une visibilité suffisante" concernant leur pouvoir d'achat pour s'engager dans un tel projet de long terme, ce qui est moins le cas dans le contexte actuel, souligne M. Mouillart.

 

Par ailleurs, la grande majorité des ménages détenant un crédit, 87,3%, assure que le poids des charges de remboursement est "dans l'ensemble supportable", une des proportions les plus élevées de ces deux dernières décennies, souligne l'étude, et ce malgré l'inflation.



Source : batirama.com & AFP / Image © Freepik

↑ Allez en Haut ↑