De nombreux installateurs se lancent dans la mise en ?uvre de chauffe-eau solaires individuels. Ce nouveau secteur requiert un minimum de savoir-faire pour une satisfaction du client sans faille.
Pour assurer le préchauffage de l’eau chaude sanitaire, le chauffe-eau solaire individuel (CESI) s’impose maintenant comme une solution efficace, sous réserve d’une mise en œuvre respectant un certain nombre de règles incontournables. Avant de se lancer dans une telle réalisation, il convient de s’assurer que le projet propose une surface suffisante pour l’implantation de capteurs solaires. En général, on compte 4 à 5 m² de surface pour couvrir 50?% des besoins en eau chaude sanitaire (ECS) d’un pavillon. L’installation doit être orientée de préférence vers le sud avec le moins possible d’ombres portées pouvant nuire au rendement optimal des capteurs. Une fois ces éléments vérifiés, le principe de fonctionnement de ce type de production ECS est assez simple. La chaleur captée par les panneaux solaires est transférée à un ballon de stockage grâce à une pompe de circulation et une régulation appropriée. L’appoint peut se faire soit par une chaudière, soit grâce à une résistance électrique intégrée au réservoir. Enfin, il ne faut pas négliger le suivi de l’installation, et une visite d’entretien périodique est largement recommandée. N’hésitez donc pas à proposer à vos clients de lier l’entretien de leur chauffe-eau solaire avec le contrat de maintenance contracté pour la chaudière.
Source : batirama.com / Laurent Denovillers
Il convient de bien étudier l’inclinaison optimale des panneaux qui n’est pas la même suivant le site où l’on se trouve. Généralement, l’inclinaison se situe autour de 45° plus ou moins 15°.
Les capteurs solaires plans sont équipés de deux connections (départ et retour) et d’un bouchon calorifugé sur le côté opposé pour permettre le bouclage de l’installation.
Le calorifuge des canalisations extérieures doit offrir des performances anti ultra-violets de façon à le protéger des rayons du soleil.Pour des installations plus importantes, on préconise généralement un calorifuge avec une finition en tôle isoxal, qui apporte en plus d’une garantie anti-UV, une protection mécanique des installations.
Le supportage des canalisations est un élément de l’installation à effectuer avec précautions.En effet, les flexibles de raccordement doivent être maintenus dans des colliers adéquats de façon à protéger l’isolant.Il ne faut en aucun cas utiliser des colliers rilsan qui écraseraient l’isolant et finiraient par le fendre.Le câble de sonde passant à l’intérieur s’en trouverait endommagé.
Cette station solaire est composée d’une pompe de circulation, de 2 vannes d’isolement avec thermomètre, 1 manomètre, 1 soupape de sécurité, 1 purgeur manuel, 1 vanne de remplissage et 1 vanne de purge.
Ces raccordements de canalisations effectués, il s’agit de raccorder électriquement le ballon de stockage d’eau chaude et la sonde de température des capteurs solaires.
La mise en place d’un mitigeur thermostatique est obligatoire sur le départ d’eau chaude sanitaire, car on peut fréquemment dépasser la limite de 60 °C en cas de non puisage.Il est donc impératif de limiter, avec cet équipement, la température de distribution à 55 °C.
On raccorde là les flexibles de la pompe de la station de remplissage.
Il ne reste plus qu’à procéder au remplissage de l’installation en fluide caloporteur suivant les quantités prédéterminées par le constructeur. En général, 1 ou 2 bidons de 20 litres pour une installation de CESI (1 ballon ECS de 300 litres + 5 m² de capteurs en toiture). Pendant cette phase de remplissage, on purge les points hauts de l’installation suivant la même méthodologie qu’une installation traditionnelle de chauffage.
On n’oublie pas de raccorder l’échappement de la soupape de sécurité dans un bidon, car il est interdit d’évacuer ces rejets de soupape à l’égout
On peut, alors, ouvrir les vannes (aller et retour) de la station solaire et mettre en fonctionnement la pompe de circulation. La dernière étape consiste à contrôler les paramétrages de la régulation tels que la température de consigne du ballon, ou la température de protection des panneaux contre les surchauffes…
Des incitations financières intéressantes…
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Depuis le 1er janvier 2006, les équipements de chauffage et d’eau chaude fonctionnant à l’énergie solaire utilisant les énergies renouvelables installés dans les logements neufs (acquis ou achevés entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre 2009) peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt de 50 %.Ces équipements doivent être dotés de capteurs solaires sous Avis technique en cours de validité et certifiés CSTBat ou d’une certification Solar Keymark.
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Remerciements à Laurent Govedaronic, formateur au centre de formation De Dietrich Thermique à Rungis (94)
Photos : Jean-Marc Zuber