La société qui gère l'Accor Arena, détenue majoritairement par la ville de Paris, "étudie la possibilité" de participer à l'appel d'offres pour le renouvellement de la concession du Stade de France.
La société anonyme d'exploitation SAE POPB, récemment rebaptisée Paris Entertainment Company, exploite le palais omnisports de Paris-Bercy, mais aussi le Bataclan et s'occupera également de la future Arena La Chapelle, dans le 18e arrondissement. Il s'agit d'une société d'économie mixte dont la Ville de Paris est l'actionnaire majoritaire, la quasi-totalité du reste de son capital étant détenue par la société américaine AEG, spécialisée dans l'organisation d'événements sportifs et musicaux. Selon deux sources ayant connaissance du dossier, cette société d'économie mixte pourrait s'associer avec GL Events, société lyonnaise spécialisée dans l'événementiel. Les deux sociétés société tout comme la mairie de Paris n'ont ni confirmé ni démenti l'information.
L'Etat, propriétaire de l'enceinte sportive construite pour la Coupe du monde de 1998, a lancé deux procédures en parallèle: soit une vente, soit une concession pour prendre la suite de l'actuelle, qui se termine mi-2025. La toute première phase s'est achevée le 27 avril, date à laquelle les entreprises intéressées soit par l'achat, soit par la concession, devaient se manifester.
Le consortium qui exploite actuellement le Stade de France, composé des groupes de BTP Vinci et Bouygues, a candidaté aux deux procédures. Seul candidat à être sorti officiellement du bois comme candidat au rachat: le propriétaire du PSG, le fonds qatari QSI (Qatar Sports Investments), sur fond de conflit ouvert avec la mairie de Paris sur l'avenir du Parc du Princes, qu'il veut racheter à la ville.
L'Etat n'a pour sa part cité aucun nom, avançant des raisons de confidentialité de la procédure. D'autant que celle-ci est loin d'être finie. L'Etat va prochainement communiquer aux candidats le cahier des charges détaillé et ceux-ci vont pouvoir, s'ils le souhaitent, s'adjoindre des partenaires afin de constituer une offre étoffée d'ici la fin 2023. Les offres seront analysées en 2024.
Citées pour leur part dans la presse française comme étant intéressées, la Fédération internationale de football (Fifa) a démenti et l'UEFA n'a pas fait de commentaire. "C'est un peu une partie de poker menteur", a résumé un des acteurs du dossier, personne ne voulant s'exprimer officiellement sur le sujet. "L'Etat, a-t-il ajouté, a ouvert le sujet de la vente pour ne pas se faire tordre le bras sur la concession."
Source : batirama.com / Photo : Darthvadrouw CC BY-SA 4.0