Une étude Xerfi sur le marché des installations électriques en France à l?horizon 2013 détaille les axes de développement face aux nouveaux enjeux de la filière. Instructif !
La filière électrique est à un tournant. Si l’activité des professionnels est porteuse à moyen et long terme, les perspectives de l’offre sont moins encourageantes à court terme.
Le recul de l’activité dans la construction neuve se traduira par un repli de la demande en travaux électriques tandis que la baisse des transactions immobilières pèsera sur le marché de l’entretien- rénovation.
Dans ce contexte, la hausse du chiffre d’affaires des installateurs électriques sera limitée à 1% en 2013, selon le panel Xerfi. Affectés par le reflux de la production manufacturière, l’activité des négociants et la production des fabricants de matériels électriques basse tension sera, elle, orientée à la baisse en 2013.
Les fabricants de matériels électriques haute tension enregistreront de leur côté une hausse de leur production grâce aux investissements consentis par les gestionnaires de réseaux d’énergie RTE et ERDF.
L’analyse des performances financières et économiques des experts de Xerfi, montre, elle, de fortes disparités selon les catégories d’acteurs. Après avoir atteint un niveau historiquement bas en 2010, le taux d’excédent brut d’exploitation de notre panel de fabricants et négociants de matériels électrique a progressé pour la deuxième année consécutive en 2012.
Et leur taux d’excédent brut d’exploitation (EBE) devrait se stabiliser autour de 6,5% du chiffre d’affaires en 2013, selon nos prévisions. Le taux d’EBE des spécialistes des travaux d’installation électrique se sera lui contracté de 1,5 point entre 2005 et 2013.
Des réservoirs de croissance pour l’ensemble des acteurs
Toutefois, l’essor des énergies renouvelables, l’installation de réseaux électriques intelligents (smart grids) ou encore le développement de solutions d’efficacité énergétique pour le bâtiment constitueront de véritables relais de croissance pour l’ensemble de la filière.
Compte tenu de leur maitrise des technologies de transmission et de distribution électrique, les grands équipementiers de la filière électrique (Alstom, ABB, Schneider Electric, Siemens...) sont aujourd’hui les mieux placés sur les marchés des énergies renouvelables et des smart grids.
Pour s’y développer, ces opérateurs privilégient les acquisitions et les partenariats. Le Français Alstom Grid et le Japonais Toshiba ont par exemple signé une lettre d’intention en septembre 2012 en vue de collaborer dans le domaine des réseaux intelligents.
Les installateurs tireront aussi leur épingle du jeu
En aval, les installateurs de matériel électrique sont également bien positionnés. C’est notamment le cas des filiales des majors du BTP tels que Vinci (Cegelec) et Eiffage (Clemessy, Eiffage Energie) et des services multitechniques comme SPIE (SPIE Ile-de-France Nord-Ouest, etc.) et de GDF Suez (INEO).
Pour tirer profit de l’installation et de l’intégration de solutions d’efficacité énergétique dans les bâtiments résidentiels et tertiaires, ils mettent en place des offres globales.
Celles-ci vont du diagnostic énergétique à la maintenance des installations, en passant par l’installation de capteurs et de nouveaux équipements. Pour répondre à la forte demande locale de travaux d’efficacité énergétique, les spécialistes de l’installation misent aussi sur le maillage territorial.
Source : batirama.com