Wienerberger présente sa dernière innovation made-in-France : ISObric, une brique de 20 cm remplie d’isolant en laine de roche : ultra performante thermiquement (R=2), légère, maniable et compatible avec la RE2020.
Leader mondial de la terre cuite d’origine Viennoise, Wienerberger, qui compte huit usines sur le territoire français, reste avant tout un fabricant sensible au principe d’économie circulaire. Que ce soit pour la vente ou la fabrication de ses produits – briques, tuiles, etc. - le circuit court est toujours privilégié.
Détail de la nouvelle ISObric. © Emilie Wood
Ainsi, la toute nouvelle brique de structure ISObric a été entièrement conçue et fabriquée en France, sur le site de Betschdorf, son usine alsacienne. Le processus de développement a pris environ une année. C’est le mélange de deux argiles locales – l’argile de lœss et de la marne (des argiles gérées durablement, issues d’une carrière située à 50 mètres de l’usine), qui confère à Ia brique de 20 cm d’épaisseur une inertie thermique déjà reconnue.
L’innovation consiste ici à remplir les trois rangées d’alvéoles du produit de laine de roche hydrophobe, qui garantit un isolant au sec. La laine de roche étant un produit 100% sain et naturel, issus du basalte, nous obtenons une brique 100% minérale, géosourcée, atteignant une performance inégalée pour une brique de 20 cm, et lui conférant ainsi des capacités isolantes et un certain confort d’été. "Le confort garanti, l’espace en plus", est la signature d’ISObric, destinée à la construction neuve à la fois pour les maisons individuelles et le collectif.
Une équipe Wienerberger "soudée" pour présenter ISObric : Gérard Merlin, Ludovic Zandouche et Frédéric Plasseraud © Emilie Wood
Le nouveau produit, qui fait partie de la gamme Porotherm, la marque de briques de structures de Wienerberger, a été officiellement lancé ce jeudi 8 juin et sera disponible à la vente sur l’ensemble du territoire français d’ici une dizaine de jours.
ISObric, une évolution de la solution Climamur lancée il y a 6 ans
Ludovic Zandouche, directeur commercial et marketing Porotherm, évoque les grandes orientations de la marque : "depuis la RT 2012, on a fait évoluer la gamme en performance. L’offre s’oriente par l’approche économique évidemment, mais elle est aussi liée à la performance thermique de nos briques. On a des briques qui vont de la résistance thermique de R=1 jusqu’à une résistance thermique supérieure à R=5. Les briques R=1 nécessitent un doublage plus ou moins épais en fonction de la performance de la brique (ITI ou ITE). A l’extrême, on a Climamur, qui marque une rupture technologique. C’est une brique remplie de laine de roche qui est de plus en plus demandée. Dans le cas de Climamur, on est sur une isolation répartie : l’isolant est dans l’épaisseur de l’élément de construction. Ce qui nous permet d’atteindre des performances extrêmement importantes et de répondre à des besoins sur les chantiers très spécifiques."
ISObric, tout comme Climamur, contient de la laine de roche. C’est la première brique de 20 cm qui en contient, et c’est sur une demande spécifique de leurs clients que Wienerberger a lancé ce produit.
Performance thermique R=2 m2.K/W et facilité de pose
Tandis que Climamur, une brique auto isolante, garantit un mur fini, entièrement isolé, ISObric nécessite un doublage supplémentaire. Elle ne garantit pas un mur auto-isolant comme sa grande sœur, simplement une performance structurelle et thermique supérieure aux autres briques de 20 cm du marché.
Gérald Merlin, responsable marketing brique, décrit ses propriétés : "ISObric se différencie des briques standards qu’on avait jusqu’à présent par sa performance thermique. On a une résistance thermique de R=2, ce qui en fait la brique isolante en 20 cm la plus performante du marché. Cela s’explique par l’introduction de petits panneaux de laines de roche dans les alvéoles."
Le design de la brique a été réfléchi pour optimiser son poids (-18 kilos), grâce à des parois au bon endroit, moins nombreuses, des alvéoles plus larges… optimisant ainsi sa facilité de pose et de transport pour une moindre pénibilité sur les chantiers. C’est une brique rectifiée, c’est-à-dire qui a été poncée afin d’obtenir une surface la plus plane possible pour que les blocs n’aient pas de jeu entre eux. Ainsi elle est compatible avec la pose au pistolet Dryfix, un outil conçu par Wienerberger pour coller directement les briques entre elles, pour une facilité de pose et un gain de temps de travail encore plus importants.
Mise en oeuvre sur brique Climamur avec l'aide du pistolet Dryfix. © Gregory Tachet
L’innovation dans un contexte de crise
Dans un contexte de crise de la construction neuve, lancer une innovation comme ISObric pourrait être perçu comme un risque, surtout lorsque le coût de celle-ci est au-dessus des prix du marché comparé aux autres briques de 20 cm. (Cout estimé < 1200€/lot maçonnerie pour une maison individuelle de 120 m²)
Mais, souligne Gérald Merlin, le coût du gain d’espace conféré par une isolation intégrée, surtout dans les zones urbaines, compensent nettement le coût du matériau. Sans compter la prise en compte de la durabilité et de la recyclabilité du produit…
Frédéric Plasseraud précise : "Force est de constater que nous sommes dans un contexte de marché de la construction plus difficile mais nous considérons, en tant qu’acteurs majeurs de la construction, que nous avons un rôle à jouer pour animer le marché autour de l’innovation. Nous constatons au quotidien que pour le particulier, la maison demeure une recherche, mais aussi une montée en puissance de nouveaux défis à relever avec les problématiques actuelles : réduire la consommation d’énergie, optimiser la température intérieure, le confort d’été, optimiser la surface habitable par rapport au coût de construction, et le ratio entre le prix de la construction et sa durabilité. Enfin réduire le coût de la maintenance et l’entretien du bâtiment. Avec ISObric, vous investissez durablement dans un produit qui est sans entretien, sans maintenance et vous réduisez aussi la partie technologique que vous devez intégrer et renouveler régulièrement dans votre bâtiment."
Tandis qu’ ISObric attend encore sa fiche FDES (prévue pour le premier trimestre 2024), Wienerberger rappelle que le process d’amélioration est continu au sein de l’entreprise. "Nous avons déjà 2 à 3% de matières recyclées dans nos briques. Il s’agit de récupération de poussière de briques et de déchets d’autres industries (sciures de bois, pâte à papier etc) qui permettent de poroser la brique. Nous réfléchissons au moyen d’augmenter la part de produits recyclés à nos briques."
Le moteur d’innovation reste en marche pour les années à venir.
Source : batirama.com/ Emilie Wood