Ces entreprises du groupe PSI, Profils et Systèmes Industries, mettent à profit leurs sites en France et s’imposent avec plusieurs innovations.
Photo : Le second site SPP/PAI à La Crèche a ouvert en 2019. Un investissement de 5 M€.
Présent sur le secteur des équipements de pose des plaques de plâtre et des plafonds depuis 40 ans, les entreprises SPP/PAI (Société de Profilage du Poitou / Pièces et Accessoires Industriels) du groupe PSI (Profils et Systèmes Industriels) ont l’intention de confirmer leurs 18 % de parts de marché en ossatures et accessoires métalliques pour plaques de plâtre. Ces entreprises basées à La Crèche, près de Niort, se font fort de présenter une large gamme pour les plaquistes et plafistes – les poseurs de plafonds suspendus – et éditent régulièrement ses innovations.
Universels et efficaces
Parmi les derniers brevets transformés en produits pour améliorer les chantiers, on peut en citer trois :
– l’Appui 9, un modèle universel d’appui intermédiaire à clipser sur tout type de fourrure qui permet de régler l’aplomb et s’adapte aux isolants de 120 à 200 mm ;
– Le Grip HM, une équerre à visser sur les ailes d’un hourdi pour y fixer une suspente ou une tige filetée pour ossature de plafonds de plaques de plâtre ou trame pour faux plafonds standards.
Le Grip HM de PAI se serre sur les ailes de hourdis pour y fixer une suspente ou une tige filetée de maintien d'ossature pour plaques de plâtre ou trame pour faux-plafond.
– Enfin, le montant ID4, à forte inertie et conçu pour quatre applications. Le profil en I de cette ossature permet une association mécanique par éclissage – les terminaisons s’emboîtent l’une dans l’autre, avec un minimum de recouvrement de 30 cm – pour former des éléments télescopiques longs de 3 à 4 m selon le modèle. Les avantages de cette conception et de cette liaison sont multiples : un usage universel sur les chantiers en cloisons, doublages et plafonds, en résidentiel et non-résidentiel (ils sont proposés en 48, 62, 70 et 100 mm), l’amélioration de l’inertie des éléments grâce au profil en I et à l’éclissage, la réduction des chutes, un gain de temps sur chantier annoncé de 25 %, une amélioration acoustique de 3 dB …
Disponibles en deux longueurs (1,7 à 3 m et 2,2 à 4 m) et en quatre largeurs (48, 62, 70 et 100 mm), les montants ID4 affichent une grande inertie. Ils peuvent aussi être éclissés entre eux.
Intégration horizontale et verticale
Cet industriel plutôt discret dispose pourtant d’avantages conférés par les investissements et les rachats successifs au cours des dernières décennies, explique Sébastien Prévost, P-DG du groupe PSI. En 2001, la filiale lyonnaise S2P est venue doubler la fabrication d’ossatures métalliques, et la création de PAI à La Crèche a ouvert le marché des accessoires (suspentes…).
Sébastien Prévost, P-DG de PSI Groupe : "Depuis cinq ans, le groupe a déposé quelque 50 brevets."
Début des années 2010, l’entreprise grosse consommatrice de feuillards se dote d’un atelier de refendage des bobines, ce qui lui permet de mieux gérer ses approvisionnements. Dans le même temps, une filiale, Esperfil, ouvre en Espagne et produit des ossatures pour le marché local.
L'unité SPP de La Crèche est équipée de sa propre unité de refendage des bobines d'acier pour la production d'ossatures.
Autre moment important : en 2013, PSI rachète son fournisseur de machines-outils de pliages des ossatures Jidet, basé à Amilly (Loiret). Il exploite aussi le site SGB d'Acquigny (Eure) qui produit trappes de visite et dalles métalliques de plafond. Pour parachever son portefeuille d’intervention, le groupe investit en Espagne dans la création d’une unité de production de plaques de plâtre, Interplac. En 2019, son tout dernier investissement, d’un montant de cinq millions d'euros, s’est développé à quelques centaines de mètres du siège social où une deuxième usine de 8 000 m² est consacrée à la production d’accessoires (suspentes, bandes pour plaques), à l’organisation logistique de sa production ainsi qu’à la formation des artisans.
L'unité SPP/PAI ouverte à La Crèche en 2019 est consacrée à la production d'accessoires (suspentes) et de bandes à joint papier et armées. Les 8 000 m² disposent aussi d'espaces logistiques et de formations.
Leader du secteur des ossatures et accessoires, SPP/PAI annonce consommer annuellement quelque 60 000 tonnes d’acier et affiche aujourd’hui un chiffre d’affaires global de plus de 60 millions d'euros. Pour rationaliser son approvisionnement et maîtriser ses coûts, le groupe PSI parle ouvertement d’aménager un branchement ferroviaire pour recevoir ses bobines d’acier près des ateliers. Un moyen de réduire le trafic routier de 200 camions par an. Autre piste : développer un champ photovoltaïque sur les bâtiments et les terrains alentours pour baisser les consommations électriques de plus de 20 %. Ce, pour se donner les moyens d’innover et de se diversifier.
Source : batirama.com / Bernard Reinteau